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De biologiste à ingénieure

Estelle Breton sait bien ce que c’est que de changer de programme d’études. Après avoir réorienté son choix de carrière à deux reprises, la jeune Mont­réalaise a finalement trouvé sa voie et ne regrette en rien son parcours sinueux, mais pas du tout inutile, raconte-t-elle.

Quel a été votre parcours académique?
J’ai commencé mes études universitaires en faisant une majeure en biologie afin de pouvoir ensuite compléter une mineure en neuroscience. J’ai fait un an, pour me rendre compte que les comportements animaux ne m’intéressaient pas vraiment. C’est le côté humain qui m’intéressait. On m’a donc conseillé de me rediriger en psychologie et de me concentrer sur la neuropsychologie, ce que j’ai fait.

J’ai aussi intégré une équipe de recherche. Mais faire de la clinique ne m’intéressait pas non plus, et avoir un doctorat est une obligation dans ce domaine pour pouvoir faire de la recherche. Je n’avais pas envie de suivre cette avenue. Après deux ans d’études, j’ai donc dû réexaminer quelles options s’offraient à moi.

En étant dans une équipe de recherche, je travaillais avec plusieurs outils d’imagerie. Cela m’intéressait beaucoup. Quand j’ai découvert qu’il y avait un baccalauréat en génie biomédical qui pouvait me mener à travailler dans le même genre d’équipe de recherche, mais en tant qu’experte engagée de l’extérieur, j’ai tout de suite su que c’était pour moi.

Croyez-vous que vos études antérieures vous serviront au cours de votre carrière?

Sans l’ombre d’un doute. Elles m’ont apporté beaucoup. Mon passage en psychologie a changé ma façon de voir et de comprendre les choses. Je ne sais pas si c’est en raison de ma personnalité ou de mon parcours, mais j’ai une grande considération sociale pour les choses. Même quand il s’agit du développement d’une technologie, j’ai conscience que celle-ci aura un impact sur ses utilisateurs.

Que recommanderiez-vous à quelqu’un qui se demande si le domaine d’études qu’il a choisi est le bon?
Avec du recul, je me dis que j’aurais pu terminer mon premier bac, me placer quelque part et être heureuse. J’avais en tête auparavant qu’il n’y avait qu’une seule chose qui était faite pour moi. Mais maintenant, je vois qu’il a beaucoup d’emplois adaptés à ma personnalité.

Avez-vous des regrets?
Non. Je ne regrette pas mes décisions, car une remise en question est toujours constructive. Trop de gens ne se posent pas de questions et aboutissent quelque part sans trop l’avoir choisi. Je vais finir mes études plus tard, dans deux ans encore, mais je ne regrette rien; j’ai fait un choix éclairé.

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