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Y a d'la joie au boulot

Cette édition spéciale est l’occasion idéale de poser une question qui habite plusieurs d’entre nous : est-il possible d’être heureux au travail? La réponse est oui, mais à deux conditions : il faut avoir bien choisi sa formation et sa carrière, et ouvrer dans un environnement de travail qui respecte notre personnalité.

Malheureusement, il semble justement que bon nombre d’entre nous ne soient pas heureux au boulot. Selon une étude récente du Conference Board, plus de 60 % des travailleurs ne sont pas satisfaits de leur emploi et l’occupent par dépit. Il ne faut donc pas se surprendre quand ils coupent les coins rond. C’est leur façon de s’accom-moder d’une situation déplorable.

Pire, toujours selon le Conference Board, le nombre des insatisfaits a augmenté de 20 % depuis 1987. Nous serions donc de plus en plus nombreux à ne pas aimer notre boulot. Ces chiffres ne sont pas très surprenants, puisque des études semblables ont été menées fréquemment au cours du XXe siècle avec les mêmes résultats. Il y a quelques décennies déjà que le pourcentage des insatisfaits au travail varie entre 40 % et 60 %.

Insatisfaction chronique

Comment expliquer l’insatisfaction des travailleurs? La première raison est que bien des gens ouvrent dans des emplois qui ne correspondent ni à leurs intérêts ni à leurs talents. Plusieurs ont choisi la formation qui les a conduits à leur emploi parce qu’elle correspondait aux attentes de leur famille, parce qu’elle offrait de belles perspectives financières ou parce qu’elle leur apporterait un certain statut.

Souvent, vers la quarantaine, ils prennent conscience de la dissonance entre leur carrière et leurs aspirations. Cependant, beaucoup d’entre eux croient qu’il est trop tard pour changer et s’accommodent plutôt d’un emploi peu satisfaisant.

En 2007, un sondage Ipsos Reid démontrait d’ailleurs que plus de 80 % des adultes, s’ils pouvaient revenir en arrière, chercheraient plus d’aide avant de formuler leur choix de formation, justement pour éviter ce genre d’écueil. Mais avoir bien choisi sa formation et sa carrière ne suffit pas! Un autre groupe d’insatisfaits est formé de ceux qui ont choisi avec sagesse, mais qui travaillent  dans des milieux qui leur dérobent tout le plaisir qu’ils pourraient trouver à exécuter leurs tâches.

Ce sont de gens qui valorisent la coopération, mais se trouvent dans des milieux hyper compétitifs, qui ont une faible tolérance au stress alors qu’ils ouvrent dans des milieux où le rythme est ultra rapide, qui sont travailleurs autonomes alors qu’ils adorent le travail d’équipe ou qui ont simplement plus de responsabilités qu’ils ne peuvent raisonnablement en assumer. Il est donc possible d’être heureux au travail, si notre travail nous convient et qu’on l’exerce dans un milieu qui nous plaît. Trouver cette combinaison gagnante n’est malheureusement pas toujours évident!

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