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Technique en médecine nucléaire: un domaine méconnu mais prometteur

Si la profession de technologue en médecine nucléaire connaît un taux de placement exceptionnel, 100 % depuis 2001, elle reste malgré tout méconnue du grand public. «C’est à cause de la nature de nos interventions», explique Chantal Asselin, coordonnatrice du département de médecine nucléai­re au Collège Ahuntsic, le seul établissement qui dispense  la formation en français au Canada.

«Comme nous ne faisons pas des examens de première ligne, il y a moins de gens qui nous connaissent, continue-t-elle. Par exemple, si vous vous fracturez un bras, vous n’avez pas à passer des examens en médecine nucléaire, sauf s’il y a des complications. Dans ces cas-là, nos examens vont permettre de dresser un meilleur portrait de la situation et d’appliquer un traitement plus approprié.»

Si elle est méconnue, la profession est en revanche séduisante, puisqu’elle combine le savoir scientifique aux avancées technologiques. Le technologue doit maîtriser autant des éléments de biologie, de chimie et de biochimie qu’une technologie en constante évolution. Comme c’est une technique d’imagerie qui permet, avec l’aide de substances radioactives, d’obtenir des résultats diagnostiques de la physiologie des organes en deux ou trois dimensions, le technologue doit connaître à la fois les substances et la technologie utilisées.

«Notre métier est en constante évolution, il y a régulièrement de nouveaux produits et de nouvelles façons de travailler, ajoute la coordonnatrice. Notre programme doit aussi suivre cette évolution, et les connaissances des professeurs doivent cons­tamment être actualisées, ce qui est le cas.»

Manque de relève
La méconnaissance de la profession se traduit aussi dans le nombre d’inscriptions. «Comme nous donnons aussi la formation en radiodiagnostic et en radio-oncologie, nous pouvons le constater chaque année», souligne Chantal Asselin.

Selon les statistiques du Collège Ahuntsic, le programme de technologie de radiodiagnostic reçoit annuellement entre 500 et 600 demandes d’admission, la radio-oncologie, 200, et la médecine nucléaire, de 80 à 100, et ce, même si elle accepte depuis peu des étudiants au deuxième tour, une  initiative pour lutter contre la pénurie de main-d’Å“uvre.

«Il reste que c’est un programme exigeant. Beau­coup de nos étudiants le complètent en quatre ans par choix parce qu’il est impossible de travailler plus de 10 heures par semaine tout en étudiant et de le réussir.»

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