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Le Canada est un bon élève

Depuis quelques années, le Conference Board évalue la performance du Canada dans le domaine de l’éducation. Il émet des «relevés de notes» qui permettent de comparer notre performance à celle des autres pays de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). Or, le relevé de 2009 nous offre de belles surprises.

Ainsi, la performance du Canada en matière d’éducation lui a permis de se hisser au deuxième rang du classement général 2009 de l’OCDE, juste derrière la Finlande, comme on l’apprenait la semaine dernière. Parmi les 17 pays évalués, seuls la Finlande et le Canada ont obtenu la cote A pour l’ensemble de leur performance.

Celle du Canada s’est d’ailleurs nettement améliorée au cours de l’année 2009. Nous sommes en effet le seul pays à avoir vu sa cote passer de B à A. D’après le Conference Board, cette prouesse s’explique surtout par deux progrès majeurs.

Le premier est l’augmentation du pourcentage des diplômés du secondaire sur notre marché de l’emploi. Il est passé de 85,6 % à 86,6 %. C’est remarquable, lorsqu’on sait que le même pourcentage est de 68 % en Irlande ou en Belgique, par exemple. Le Canada a réussi cette belle performance malgré des investissements modestes.

Le deuxième est l’augmentation du nombre de diplômés d’études universitaires en sciences et en génie. En 2008, le Canada était en queue de peloton dans ce domaine. La proportion de ces diplômés a depuis augmenté considérablement, bien qu’à 22 %, elle traîne encore de la patte lorsqu’on la compare à celle d’autres pays, dont la France, le Japon et l’Allemagne.

Le maintien d’une belle performance dans d’autres domaines a aussi permis au Canada d’obtenir sa cote A.  Ainsi, la proportion d’étudiants qui terminent des études de niveau collégial est plus élevée au Canada que dans les autres pays de l’OCDE. Les élèves canadiens se démarquent aussi pour leurs habiletés en mathématiques et en résolution de problèmes.

Ne nous laissonspas emporter!
Si de telles comparaisons sont rassurantes, elles ne doivent pas nous faire perdre de vue des faits importants. D’abord, le classement accorde une grande importance au diplôme d’études secondaires. Pas parce qu’il permet de s’insérer sur le marché de l’emploi, mais bien parce qu’il est nécessaire pour continuer ses études au collège et à l’université. Un diplôme post-secondaire sera nécessaire à la grande majorité des jeunes travailleurs au cours des prochaines années.

Ensuite, à 22 %, la proportion de diplômés en sciences et en génie demeure insuffisante. Déjà, ces diplômés sont trop rares sur le marché du travail. Les postes disponibles à l’avenir demanderont de plus en plus de compétences techniques et scientifiques, un message que les étudiants ne semblent pas entendre!

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