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Techniques de denturologie: Pour un beau sourire à tout âge

Considérant que le quart des habitants seront âgés de plus de 65 ans dans 25 ans, les statistiques de démographie du gouvernement du Québec laissent croire que la population québécoise se classera alors parmi les plus vieilles du Canada, des États-Unis et des pays européens. Ce vieillissement de la population aura plusieurs conséquences sur la société et sur le monde du travail, dont une modification des tâches de certains spécialistes.

Ce sera le cas des denturologistes, qui devront s’adapter à ce changement de la population. «Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le vieillissement de la population ne provoquera pas une demande accrue de denturologistes puisque les gens sont maintenant moins édentés qu’avant, explique Serge Tessier, denturologiste et président du syndic de l’Ordre des denturologistes du Québec. Toutefois, à l’avenir, les denturologistes auront à fabriquer plus de prothèses partielles que de prothèses complètes.»

La denturologie est une partie de la médecine dentaire qui a trait aux prothèses dentaires amovibles faites pour le remplacement des dents endommagées ou absentes. Le denturologiste conçoit, fabrique, installe et ajuste les prothèses dentaires. Selon Serge Tessier, le travail se fait en deux parties bien distinctes : la confection des prothèses dans un laboratoire et l’évaluation des besoins des patients, puis la pose des prothèses dans un cabinet.

Une technique unique
Le seul établissement québécois offrant le DEC en techniques de denturologie est le Cégep Édouard-Montpetit, à Longueuil. Le programme est d’une durée de trois ans à temps plein. En plus des cours généraux, théoriques et pratiques, il comprend un stage en milieu de travail de cinq semaines.

Le programme n’est pas contingenté, mais pour y être admis, il faut détenir un diplôme d’études secondaires et avoir réussi le cours de physique. «Un denturologiste compétent aura une bonne dextérité manuelle, de la patience et des aptitudes sociales lui permettant de bien communiquer avec les personnes âgées», croit Serge Tessier.

Beaucoup d’étudiants choisissent la denturologie en raison de la possibilité qu’offre le métier d’ouvrir son propre bureau. En effet, parmi la trentaine de denturologistes qui sortent de l’école chaque année, plusieurs ouvriront leur cabinet, adjacent ou non à un bureau de dentistes, mentionne Serge Tessier.

Ceux qui ont le goût de l’entrepreneuriat trouveront donc leur compte en denturologie. C’est le cas de Vannak So, un denturologiste fraîchement diplômé qui avoue que la possibilité d’être son «propre patron» l’a attiré. Un an après sa sortie de l’école, il est d’ailleurs en train de conclure les démarches qui lui permettront d’acheter un cabinet dans Saint-Laurent. 

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