Soutenez

Formation MBA: Prestigieuse, mais pas miraculeuse

Internationale­ment reconnue, la maîtrise en administration des af­­fai­res (MBA) est très populaire auprès des professionnels qui veulent gravir les échelons ou occuper un poste de gestionnaire. Même si ce programme jouit d’une grande notoriété, il ne s’agit pas d’une formation miracle.

Le MBA confère une certaine crédibilité sur le marché du travail, croit Stephan Mondou, directeur principal des solutions d’entreprises chez Associés West Mon­roe. Le jeune professionnel de 39 ans a terminé sa maîtrise en 2007 à l’UQAM. «Cette formation m’a aidé à prendre con­fiance en moi en acquérant davantage de connaissances sur la gestion», affirme-t-il.

La formation est toutefois très exigeante. «Ma fille est née alors que je commençais ma maîtrise, se souvient Stephan Mondou. Je travaillais à l’extérieur de la ville du lundi au jeudi, et je devais consacrer une vingtaine d’heures à ma formation. J’ai dû faire d’énormes sacrifices, mais le résultat me satisfait.»

Expérience sur le terrain
Les aspirants gestionnaires ne doivent pas succomber trop vite au charme du MBA, prévient Henry Mintzberg, professeur en management à l’Université McGill et auteur de Des managers, des vrais! Pas des MBA. «Certains diplômés qui ont un MBA devraient avoir la mention « attention, pas prêt à diriger » écrite dans leur CV, affirme M. Mintzberg. La gestion s’apprend sur le terrain. Bien souvent, les gestionnaires les plus respectés n’ont pas de MBA. Avant de suivre ce programme, il faut déjà avoir de l’expérience en management et bien connaître l’industrie qu’on choisit.»

Cette critique ne rend pas le MBA obsolète, selon Jacques Roy, directeur du programme du MBA à temps plein aux HEC. «Le MBA constitue une partie du processus d’apprentissage, mais les aspirants gestionnaires doivent acquérir de l’expérience ailleurs qu’en classe, admet-il. C’est pourquoi nous choisissons des étudiants qui ont déjà une solide expérience dans leur domaine.»

Où et comment?
Seulement à Montréal, l’UQAM, les HEC, Concordia, McGill et le Campus de Longueuil de l’Université de Sherbrooke offrent différents programmes de MBA, dont une formation pour cadres en exercice, un programme international et un cheminement destiné aux avocats.

Ces programmes s’adressent généralement aux professionnels détenant un diplôme de premier cycle qui ont accumulé quelques années d’expérience sur le marché du travail. Les établissements évaluent les candidatures à l’aide des notes scolaires obtenues au premier cycle, de tests d’admission et d’entrevues de sélection.

Des professionnels de tous horizons peuvent suivre cette formation. «Plus nos étudiants
proviennent de domaines différents, plus nous sommes contents, affirme Robert Desmarteaux, directeur du programme EMBA à l’École de gestion de l’UQAM. Ils peuvent ainsi mieux partager différentes connaissances.»

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.