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La révolution des compétences

De plus en plus d’emplois demandent des compétences cognitives avancées ainsi que des compétences techniques. Ce sont là des réalités qu’on ne peut pas ignorer, mais il me semble bien qu’on essaie de le faire.

L’emploi avant la révolution
Dans les années 1960 et 1970, un grand nombre des emplois disponibles ne demandaient que peu de formation préalable. Il s’agissait d’emplois manuels  dans l’exploitation des  ressources naturelles ou la fabrication. Ils exigeaient plutôt d’avoir une bonne santé physique, la capacité de suivre des procédures préétablies, et ils permettaient à la majorité de bien gagner sa vie. Les études collégiales ou universitaires étaient alors le propre d’une minorité, soit du personnel d’encadrement et administratif. Même ceux qui n’avaient pas terminé leurs études secondaires trouvaient alors leur place sur le marché du travail.

Lorsque j’écoute mes clients, j’ai l’impression que certains pensent que nous vivons toujours dans ce marché. Des jeunes quittent leurs études bien trop tôt et s’imaginent tout de même trouver un emploi rémunérateur. C’est ensuite qu’ils se rendent compte qu’ils sont limités à des emplois mal payés parce qu’ils ne sont pas assez qualifiés. Ils retournent alors en formation, 5 ou 10 ans après avoir quitté l’école.

L’emploi après la révolution

C’est durant les années 1980 qu’a commencé la révolution des compétences. Dans tous les secteurs d’activités économiques, la technologie a permis de rendre le travail plus facile et plus productif. Les technologies ont eu deux effets majeurs sur les compétences.

Le premier a été de faire de l’utilisation d’équipements informatisés une partie essentielle du travail. La plupart d’entre nous travaillent maintenant à l’aide d’un ordinateur ou d’une autre machine programmable. De plus en plus d’emplois demandent donc  des compétences techniques, simples pour ceux qui n’ont qu’à utiliser les nouveautés technologiques, bien plus complexes pour ceux qui doivent les fabriquer, les entretenir ou les programmer.

Le deuxième a été de rendre le travail plus intellectuel. En nous rendant plus productifs, la technologie a libéré notre temps de travail pour la recherche d’information, la planification, la conception et la résolution de problèmes, des tâches demandant des habiletés cognitives avancées. Aujourd’hui, le travailleur moyen doit faire preuve de réflexion ou d’imagination d’une façon qui n’était pas concevable il y a à peine 30 ans.

Que faire?

Si ces compétences peuvent s’acquérir de bien des façons, l’école est le seul endroit où on enseigne systématiquement celles dont on a besoin pour commencer dans le métier ou la profession de son choix. Dans ce nouveau marché, obtenir un diplôme d’études terminales, qui fournira des compétences spécifiques pour des postes précis sur le marché de l’emploi, est donc devenu essentiel.

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