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Trop de tiroirs ouverts exigent beaucoup d'énergie

Connaissez-vous l’effet Zeigarnik? Découvert par Bluma Zeigarnik, une psychologue russe née en 1901, cet effet veut que les gens se rappellent bien mieux les tâches inachevées que les tâches terminées.

Quand on termine une tâche, c’est comme si on pouvait classer notre dossier mental dans un tiroir de notre cerveau et ne plus s’en préoccuper. Tant qu’une tâche n’est pas finie, le tiroir reste ouvert pour que le dossier puisse rapidement être consulté. Cela n’est pas sans demander beaucoup d’énergie.

Par exemple, rappelez-vous la dernière fois où un ami vous a demandé si vous viendriez à une fête le samedi suivant. Vous saviez d’entrée de jeu que vous n’y iriez pas, mais vous lui avez demandé deux jours pour y penser. Le tiroir était ouvert.

Et comment avez-vous passé ces deux journées? À chercher la meilleure excuse pour pouvoir dire non, évidemment. Cela vous a occupé l’esprit. Cela a nui à votre capacité de concentration. Cela a même fait chuter la qualité de votre travail.

Mais dès que vous avez dit non, le tiroir s’est refermé et vous vous êtes senti soulagé. Voilà! C’était fait.Voici donc la question que je vous pose aujourd’hui : combien de tiroirs avez-vous présentement d’ouverts dans votre cerveau? Cette chose que vous vous promettez chaque matin de dire à votre conjoint et que vous remettez inlassablement au lendemain. Ce projet de formation que vous avez entrepris, mais que vous ne vous décidez pas à terminer ou à abandonner.  Cette personne à qui vous aimeriez vous excuser. Cette autre à qui vous vous promettez depuis deux mois d’envoyer une carte de remerciements, etc.

Je parie que toutes ces choses vous trottent dans la tête au moment de vous endormir et que votre sommeil en pâtit également.

Voici maintenant mon défi de la semaine : prenez le temps de dresser la liste de toutes les choses que vous devez faire, mais que vous ne faites.

Ensuite, commencez à fermer des tiroirs. Appelez votre ami et dites-lui que, finalement, vous n’irez pas à la fête. Demandez à votre conjoint de vous réserver un peu de temps ce soir parce que vous avez quelque chose à lui communiquer. Relancez-vous dans l’étude ou abandonnez officiellement votre cours. Excusez-vous. Expédiez cette carte.

Ensuite, réalisez à quel point vous vous sentez bien. Ce n’est pas de la magie : c’est simplement que vous avez su mater l’effet Zeigarnik. Il vous reste maintenant à apprendre à faire de la prévention en agissant plus rapidement ou en disant non plus souvent aux gens qui vous entourent. Bon travail!

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