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Études en médecine: savoir se diagnostiquer soi-même

Tous ceux qui rêvent de faire un jour partie des 20 000 professionnels inscrits à l’Ordre des médecins du Québec savent que le chemin sera long avant d’y parvenir… Pourtant, chaque année, des étudiants jettent l’éponge, souvent en raison d’une mauvaise orientation. «Dès le processus de sélection, les jeunes doivent être bien préparés et se ménager d’autres options», résume Janique Gagnon. Cette con­seil­lère en orientation à l’UdeM sait de quoi elle parle: elle a justement offert la semaine dernière une conférence à ce sujet à l’occasion des portes ouvertes de l’université, pendant laquelle elle a mis le doigt sur les idées reçues : «Certains décident d’étudier en médecine, parce qu’ils ont de très bonnes notes, tandis que d’autres sont attirés par le salaire et le statut social. Mais être médecin, ce n’est pas seulement ça: c’est un style de travail et des valeurs», résume Mme Gagnon.

En plus de cultiver une bonne côte R et des aptitudes en sciences, les étudiants tentés par cette noble voie peuvent déjà commencer par effectuer un bilan de leurs habiletés. Le but : se demander s’ils sont à l’aise en compagnie de malades et quelles sont leurs motivations. «Un bon médecin doit être altruiste, savoir travailler en équipe, faire preuve de leadership et savoir gérer son temps. Il doit aussi pouvoir assimiler des concepts complexes», résume René Houle, coordonnateur à l’admission du Département de médecine de l’Université de Sherbrooke.

Pour lui, le taux d’abandon curieusement faible de son département de médecine n’a rien d’étonnant : «Près de 95% des étudiants qui commencent leur programme le finissent, souvent parce qu’ils ont déjà fait tout le travail d’orientation nécessaire en amont», estime-t-il.  Et si l’on connaît certaines personnes qui savaient dès leur plus jeune âge quel métier elles voulaient exercer une fois adultes, les experts s’accordent pour dire que le choix d’une carrière ne doit pas être trop prématuré. «Les jeunes auront l’occasion de toucher à tous les do­maines durant leur formation et pendant leurs stages. L’important, pour les étudiants en médecine, c’est surtout de rencontrer des médecins sur le terrain pour comprendre quelle est leur profession», explique René Houle.

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