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Attendre d'être prêt? Quelle erreur!

Avez-vous remarqué comment notre société nous pousse à attendre? Combien de fois vous l’a-t-on dit? Il faut attendre d’être grand pour aller à l’école. Il faut attendre dans les embouteillages le matin et le soir. Il faut attendre à l’urgence. Il faut même attendre patiemment que le patron nous remarque pour enfin avoir droit à une promotion! Je rencontrais cette semaine un groupe d’étudiants promis à un grand avenir. Avant et après la conférence, j’ai discuté avec plusieurs d’entre eux et j’ai été surpris de constaté qu’un grand nombre se croient condamnés à attendre une fois qu’ils seront sur le marché du travail.

C’est effectivement ce à quoi leurs parents les ont préparés depuis des années : il faut trouver un emploi, débuter au bas de l’échelle, attendre que les plus vieux finissent par prendre leur retraite et, au bout de plusieurs longues années, finir par dégoter l’emploi qui nous convient. Hâter les choses serait mal vu. Songer à passer devant quelqu’un qui a plus d’ancienneté serait sacrilège. Et pourtant, je vois ce genre de choses se produire chaque jour.

Il est passé, le temps où la compétence se mesurait en années d’ancienneté. Dans un monde où le savoir double tous les deux ans, c’est la capacité de produire des résultats qui a de la valeur. Celui qui a 20 ans d’ancienneté et qui n’a pas actualisé ses connaissances pourrait tout aussi bien dire qu’il a 20 ans d’obsolescence.

Pierre Corneille le disait d’ailleurs déjà dans une pièce de théâtre en 1636 : aux âmes bien nées, la valeur n’attend pas le nombre des années. Cessez donc d’attendre. Faites la liste de vos talents et compétences, et demandez à rencontrer votre patron. Annoncez-lui que vous aimeriez plus de responsabilités, puis écoutez. Il y a fort à parier qu’il sera content. Cela ne veut pas dire que vous vous retrouverez avec de nouveaux défis dès aujourd’hui, mais laissez-lui le temps de vous trouver des projets à la hauteur de vos compétences.

Ce qu’ont vécu vos parents était dû à un ensemble de coïncidences historiques : arrivées trop nombreuses sur le marché de l’emploi, tendance à l’hyperbureaucratisation et utopie ultraégalitaire. Ce n’est pas qu’ils ont tort. Ce qu’ils disent était vrai… dans leur temps. Quels résultats êtes-vous capable de produire de façon constante? Voilà la base de votre compétence. Ne vous en faites pas. Il y a sur le marché un employeur à votre recher­che. Ne vous terrez pas en attendant qu’on vous découvre enfin. Faites-vous valoir et faites profiter la société de votre plein potentiel.

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