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Être membre d'un ordre professionnel: Qu'est-ce que cela m'apporte?

Si vous comptez exercer l’une de 45 professions régies par le Code des professions du Québec, les ordres professionnels peuvent constituer des ressources bien plus utiles que vous ne le pensez. En dehors de leur mandat initial de protection du consommateur, ces institutions professionnelles sont aussi là pour encadrer et épauler la pratique des jeunes qui démarrent sur le marché du travail. «Lorsqu’on commence dans une profession, on ne maîtrise pas tous les outils indispensables : les ordres sont donc des interlocuteurs essentiels, ne serait-ce que pour porter le titre de sa profession», souligne François Abraham, président de l’Ordre des traducteurs, terminologues et interprètes agréés du Québec (OTTIAQ).

Car dans la moitié des cas, les professions dites à exercice exclusif (avocats, infirmières, médecins…) requièrent une adhésion à l’ordre, pour porter non seulement le titre, mais aussi pour en réaliser les actes. C’est notamment le cas de la profession d’architecte, qui requiert un permis d’exercice délivré par l’Ordre des architectes (OAQ), sanctionnant un parcours de formation composé de 5 années d’études et de 3 années de stage, qui doivent être complétées par un examen d’entrée.

Pour Carole Giard, registraire à l’OAQ, un tel encadrement de la profession est essentiel pour assurer la qualité des interventions. «Cela met le client en confiance, tout en vous donnant le privilège d’exercer un métier où les exigences sont très grandes», estime-t-elle.

Alors que la formule du travail autonome s’avère de plus en plus séduisante grâce à l’évolution des nouvelles technologies, il est devenu nécessaire de trouver des manières de se démarquer. «Vous devez pouvoir prouver qu’il est préférable de faire affaire avec vous plutôt qu’avec un autre», explique François Abraham.

Certains ordres comme l’OTTIAQ se sont même donné un mandat encore plus large, en offrant des programmes de mentorat, de forums de discussion ou des ateliers de formation continue offerts aux membres qui le désirent. «C’est l’occasion de se créer un réseau et de ne pas s’isoler, surtout si l’on est travailleur indépendant», ré­sume François Abraham.

Des facilités administratives peuvent également faire la différence, comme la possibilité de souscrire une assurance responsabilité professionnelle à moindre coût. «En physiothérapie par exemple, il peut être très difficile de s’assurer en dehors de l’Ordre, alors que n’importe quel patient peut vous poursuivre si vous posez un geste malencontreux…», rappelle Claude Laurent, directeur général de l’Ordre de la physiothérapie du Québec.

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