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Plus d'exigences en santé

Ça bouge dans le domaine de la santé au Québec! Au cours du dernier mois, le partage des responsabilités entre les divers professionnels de ce secteur a beaucoup évolué.

Ce sont d’abord les pharmaciens, qui assument maintenant des responsabilités auparavant réservées aux médecins. Ils pourront par exemple renouveler certaines prescriptions et demander des tests de laboratoire et les interpréter. Il leur sera aussi possible de traiter certains problèmes mineurs, comme les infections urinaires ou cutanées.

En assumant ces nouvelles fonctions, ils permettront aux médecins de traiter en priorité les patients qui ont le plus grand besoin d’eux. Remarquons que, depuis 2007, plusieurs pharmaciens ont complété un doctorat professionnel, tout comme les médecins ou les dentistes, ce qui a ouvert la porte à l’élargissement de leurs tâches.

Ensuite, les ambulanciers paramédicaux vont eux aussi assumer de nouvelles responsabilités. Il y a déjà un bout de temps qu’ils administrent des soins d’urgence pendant le trajet vers l’hôpital : ventilation, intraveineuse, réanimation. À cette liste s’ajouteront bientôt les injections intraosseuses, les trachéotomies et l’administration de certains médicaments.

Avant d’assumer ces nouvelles fonctions, les ambulanciers devront compléter une formation universitaire de deux ans qui leur permettra d’acquérir les compétences nécessaires.

Finalement, les infirmières cherchent aussi à assumer un rôle plus important, de la même façon que les pharmaciens. Elles ont donc décidé que le baccalauréat, plutôt que le DEC, deviendra bientôt leur formation de base.

Ailleurs en Amérique du Nord, une formation universitaire est exigée des nouvelles infirmières et il y a plusieurs années que l’Ordre des infirmières et infirmiers répète qu’il est temps de faire de même au Québec.

Plusieurs facteurs expliquent ces bouleversements dans la distribution des compétences. Le plus important est certainement la demande de soins qui augmente et un système de santé débordé. Tous doivent maintenant assumer des tâches plus variées pour y faire face.

Les nouvelles technologies jouent aussi un rôle important. Par exemple, tous les professionnels auront bientôt accès au même dossier médical informatisé, ce qui facilitera l’exercice de leurs nouvelles fonctions et la coordination de tous leurs services.

La nouvelle distribution des compétences a aussi pour effet de rendre le marché du travail en santé plus exigeant, et les jeunes devront faire à l’avenir des études plus longues. Cela les découragera-t-il et les incitera-t-il à se tourner vers d’autres carrières?

On sait déjà que les jeunes évitent les études trop longues et trop exigeantes, même s’ils savent qu’elles mènent à de bonnes carrières. Pourtant, chaque fois que les exigences du marché du travail augmentent, la formation devient plus longue et plus exigeante aussi.

Nos jeunes ne comprennent pas bien cette réalité et il faut constamment la leur rappeler. Plus que jamais, leur avenir passe par les bancs de l’école.

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