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Lire pour réussir

Depuis des années, on se demande comment vaincre le décrochage scolaire, particulièrement celui des garçons, dont le taux peut être 50 % plus élevé que celui des filles. La semaine dernière, la Fédération des syndicats de l’enseignement du Québec (FEQ-CSQ) proposait une solution.

La Fédération a réclamé des changements importants au programme de formation à la lecture. Elle préconise une formation plus systématique qui mettrait l’accent sur le décodage, c’est-à-dire l’apprentissage des liens entre les mots et les sons. Selon la Fédération, la recherche démontrerait que c’est la méthode la plus efficace pour enseigner la lecture.

C’est surtout la situation des garçons qui motive l’intervention de la Fédération. Ils ont, en effet, plus de difficulté à apprendre à lire que les filles. Or, la lecture est le fondement des autres apprentissages, puisque le texte est omniprésent à l’école. Comme les garçons lisent souvent moins bien que les filles, ils expérimentent plus de difficultés durant leur parcours scolaire, ce qui peut expliquer qu’ils échouent et décrochent en plus grand nombre.

D’ailleurs, la lecture reste importante durant toute la carrière, comme le montre des données de Statistique Canada publiées en juin. On a vérifié la situation sur le marché des études et de l’emploi de jeunes ayant subi une évaluation de leurs compétences en lecture à l’âge de 15 ans.

L’étude montre que, parmi les jeunes qui possédaient alors des compétences supérieures en lecture, 77 % avaient terminé des études collégiales ou universitaires avant l’âge de 25 ans. Pour ceux dont les compétences en lecture étaient en dessous de la moyenne à 15 ans, le pourcentage n’était que de 46 %.

Ces résultats montrent également que seulement 8 % des jeunes qui avaient des compétences supérieures en lecture à 15 ans avaient quitté les études et étaient sans emploi 10 ans plus tard. Pour les jeunes dont les compétences en lecture étaient sous la moyenne, le même pourcentage était de 15 %, soit presque le double.

Parmi les jeunes qui avaient un emploi à temps plein au moment de cette étude, 44 % avait des compétences supérieures en lecture à l’âge de 15 ans alors que 27 % seulement avait démontré des compétences en lecture en-dessous de la moyenne.

De façon peut-être plus notable, ceux qui avaient démontré des compétences en lecture à l’âge de 15 ans et qui travaillaient à temps plein à l’âge de 25 ans gagnaient davantage, soit une différence de revenu de 4 000 $ par an en moyenne, que ceux dont les compétences en lecture étaient sous la moyenne au même âge.

Ces résultats montrent à quel point il est important d’assurer l’acquisition de bonnes compétences en lecture.

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