Parents allumés, enfants éclairés
À 16 ans, c’est difficile de choisir une carrière. Que pouvez-vous faire, comme parent, pour aider votre enfant à choisir un métier? Voici quelques recommandations pour accompagner un jeune indécis.
Ne lui imposez pas vos idées. Vous auriez aimé devenir architecte, avocat ou médecin? Parlez-lui de vos rêves. S’ils rejoignent les siens, tant mieux! Mais si votre enfant a d’autres projets en tête, laissez-le suivre sa propre voie. Vous ne l’avez pas mis au monde pour qu’il réalise ce que vous n’avez pas pu accomplir.
Ne lui donnez pas de fausses informations. Ce qui était vrai il y a 20 ou 30 ans ne l’est probablement plus aujourd’hui. Par exemple, certains parents disent encore à leur enfant qu’il n’y a pas d’emploi en informatique. C’est faux! Vérifiez vos sources avant de lui faire part de votre point de vue sur les perspectives d’emploi dans un métier ou sur la valeur d’un diplôme.
Ne l’ignorez pas. Vous avez peur de donner de faux renseignements à votre jeune et vous vous abstenez, pour cette raison, de lui parler d’avenir? Vous préférez le référer à un spécialiste? Le message peut être mal interprété. N’hésitez pas à poser des questions à votre jeune et écoutez attentivement ses réponses. Montrez-vous intéressé par son choix de carrière. Plus de 85 % des jeunes consultent leurs parents à propos de leur orientation. Ensuite viennent les amis, les enseignants et les professionnels de l’orientation.
Ne riez pas de ses idées fantaisistes. Il vous dit qu’il veut être cuisinier, mais il ne se fait même pas cuire un œuf à la maison. Elle veut devenir vétérinaire, même si elle est allergique aux animaux. Il veut être contrôleur aérien et souffre d’un sérieux déficit de l’attention. Vos enfants exprimeront plusieurs idées qui vous paraîtront farfelues; cela fait partie d’un processus normal de prise de décision. Au lieu de discréditer une idée qui vous paraît étrange, questionnez-le : «Pourquoi envisages-tu le métier de cuisinier? Qu’est-ce qui t’intéresse dans le travail de vétérinaire? Qu’est-ce qui t’attire dans le métier de contrôleur aérien?» Le choc de la réalité le rattrapera assez vite.
Soulignez-lui ses qualités, ses aptitudes, ses compétences, ses intérêts de toujours. Le jeune qui a une bonne estime de soi peut poursuivre avec confiance sa démarche en orientation et s’appuyer sur des bases solides : ses qualités, ses aptitudes, ses compétences. Un parent est comme un miroir de l’identité du jeune. Quelle image lui renvoyez-vous de lui-même? Une image négative fragilise le jeune; il perd confiance en lui et se croit incapable de réussir sa vie.
Encouragez-le à se fixer des objectifs et à les atteindre. Certains jeunes ont besoin que leurs parents les encouragent, les aident à se relever après un échec. Ils ont besoin d’un coach qui leur donne des tapes dans le dos et les aide à visualiser leur objectif. Aidez votre jeune à comprendre que les gestes qu’il pose aujourd’hui orientent son avenir. Dans chaque problème se cache une solution.
Sortez-le de sa léthargie. Une personne indécise est souvent désorganisée; elle ne sait pas comment se mettre en action. Les parents peuvent aider leur enfant à se structurer et à s’organiser dans la recherche d’information et dans la prise de décision.
Prêchez par l’exemple. Votre enfant vous regarde vivre; le métier ou la profession que vous exercez vous-même lui donnera ou non le goût d’occuper un emploi semblable plus tard. Parlez en termes réalistes de votre travail à votre jeune. Racontez-lui vos bons coups et expliquez-lui les obstacles que vous réussissez à franchir. Vous avez une grande influence sur la perception qu’il aura du monde du travail.
Cette chronique est un service de Septembre Éditeur.