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Couple: en amour, parlons d’argent!

En amour, parlons d’argent!
Photo: Alamy Stock photo

Comment parler d’argent dans un couple sans que la discussion ne vire au drame ? ­Voilà une question intéressante à explorer à la veille de la ­St-Valentin, surtout quand on sait que près de 50 % des mariages se soldent par un divorce et que les billets verts (ou leur manque !) constituent souvent une source de discorde.

Les questions financières préoccupent un grand nombre d’entre nous, si on se fie aux résultats d’un récent sondage de la banque ­TD qui révèle que la moitié des ­Canadiens sondés (49 %) pensent qu’il est plus facile de trouver le véritable amour que de réussir financièrement. Tout un défi à relever pour les profs d’économie…

Le sondage ­Love and ­Money a exploré les comportements financiers de plus de 3 000 ­Nord-Américains mariés, en couple ou divorcés pendant la pandémie. Plusieurs faits étonnants ont été mis en lumière à la suite de l’analyse des résultats. En voici ­quelques-uns.

Quelques 77 % des couples canadiens ont affirmé avoir discuté régulièrement d’argent avec leur partenaire au cours de la première année de leur relation. Et pour 56 % d’entre eux, qui font preuve d’une grande franchise, les discussions ont eu lieu au début de la relation.

Parmi eux, ­Ali ­Boutabaa, qui vit à ­Montréal depuis quelques années. Il travaille en informatique dans un grand groupe financier.

Avec son amoureuse depuis plus de deux ans, il avoue ne plus discuter d’argent dans son couple, sauf lorsqu’il s’agit d’acquérir « quelque chose de significatif ». Sinon, tout va bien car les questions financières ont été réglées il y a quelque temps déjà.

Ali et sa compagne vivent sous le même toit depuis l’an dernier. Ils ont fixé les paramètres financiers de leur nouvelle vie sitôt sa douce installée dans l’appartement en copropriété qu’il possède depuis plusieurs années.

Pour lui, pas question de partager les dépenses 50/50. « Ça aurait été trop injuste », ­dit-il en entrevue à ­Métro, car sa compagne qui travaille dans un bureau gagne moins que lui, beaucoup moins en fait.

« J’ai dû insister un peu, ­avoue-t-il, pour arriver à un compromis qui tiendrait compte de nos revenus respectifs. »

Les charges ont été réparties selon leurs revenus, chacun contribuant de façon proportionnelle à son salaire. Mais cela a demandé un temps d’adaptation (et plusieurs discussions !), ­dit-il, car les gens ont le réflexe naturel de vouloir tout séparer en deux, de façon équitable.

« ­Si ça reprend une discussion [pour mettre les choses au clair], on en rediscute et on trouve une solution, comme une entente tacite ou un contrat moral, en fait », explique M. Boutabaa.


Quelques chiffres qui montrent qu’on doit parler « cash »

Plus de 40 % des ­Canadiens ne s’entendent pas sur ce qu’est un « besoin » ou un « souhait » en ce qui concerne leurs dépenses.

8 % des ­Canadiens admettent cacher des choses à leur partenaire concernant leur situation financière et 62 % ne désirent pas changer cela !

Parmi les ­Canadiens, les ­Québécois pensent qu’ils sont les moins enclins (17 %) à prendre des décisions financières irrationnelles au pays.

29 % des ­Canadiens en couple ont admis cacher à leur partenaire l’existence d’un compte bancaire ou un solde de carte de crédit très élevé (22 %) !

Seuls 53 % des ­Milléniaux canadiens affirment s’entendre avec leur partenaire quand il s’agit d’établir quelles dépenses sont des « souhaits » ou des « besoins ».

81 % des ­Milléniaux admettent prendre des décisions financières déraisonnables et le quart a avoué dépenser à l’excès ou faire des achats inutiles.

Source : ­Sondage ­Love ­Money, ­TD, 2021

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