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Conseils financiers à l’intention des milléniaux

Conseils financiers à l'intention des milléniaux
Métro s'est entretenu avec un expert afin de récolter quelques conseils financiers pour les milléniaux Photo: 123RF

Prendre ses finances en main, équilibrer son budget, payer ses dettes, épargner pour s’acheter un chez-soi, économiser pour ses vieux jours… Voilà des préoccupations communes à de nombreux milléniaux. Métro s’est entretenu avec un expert afin de récolter quelques conseils financiers.

Les questions financières et fiscales ont toujours entraîné des inquiétudes et des incertitudes. Déjà, en 2018, RBC faisait état d’un sondage aux résultats étonnants : les milléniaux ont des objectifs mais sont perdus quand vient le temps de mettre en place des moyens pour les atteindre.

Les choses ne semblent pas s’être arrangées avec le temps. En effet, un sondage récent de la TD a révélé que l’épargne et les questions relatives à la retraite préoccupent un grand nombre de Québécois.

Ainsi, près d’un répondant sur cinq (19%) a indiqué que la pandémie avait eu une incidence sur ses régimes d’épargne et de retraite, tandis que 11% des personnes touchées ont dû réduire leurs cotisations, voire les cesser.

En outre, un épargnant sur cinq avoue avoir besoin plus que jamais de conseils financiers. C’est d’ailleurs ce qu’Émile Khayat, directeur régional principal, Gestion de patrimoine TD, observe dans son quotidien.

«Je constate clairement une hausse des besoins financiers de la clientèle, dit-il. Et il n’y a pas de raison d’être gêné de demander des conseils. Notre travail est de coacher les clients, de les aider à atteindre leurs objectifs. J’encourage les gens à nous consulter, surtout si leur budget est mal en point.»

Aller droit au but

Quels comportements adopter à l’égard de son argent alors que l’incertitude semble généralisée?

Il n’y a pas 36 solutions, en fait.

«Il faut reconsidérer l’épargne, surtout à long terme, estime l’expert. Il faut revoir nos liquidités et notre fonds d’urgence», dit Émile Khayat.

Il conseille de mettre de côté et de s’assurer d’avoir facilement accès à un coussin qui peut représenter environ trois mois de dépenses courantes. Mais depuis la crise sanitaire, on conseille d’augmenter ces réserves, surtout si on a un emploi précaire. On parle alors de six mois d’économies.

Comment y parvenir ? Quelques conseils financiers…

«C’est spécifique à chaque personne, indique M. Khayat. Il n’y a pas de recette universelle de ce côté-là, malheureusement. Il faut se faire à l’idée qu’une partie du revenu gagné doit aller à l’épargne, peu importe le revenu qu’on a.»

On le sait, il n’est pas facile d’épargner, surtout avec des promotions du type «Payer plus tard». La pandémie, en éliminant certaines dépenses, notamment les lunchs au centre-ville, les virées dans les boutiques et les vacances en famille a permis d’aérer un peu le budget.

Devenu disponible, cet argent peut être alloué à l’épargne ou au paiement de certaines dettes.

Conseils d’ami :

  1. Prendre le temps de consulter, pour analyser le présent et prévoir le futur.
    La consultation est gratuite. Elle fait partie des services offerts à la clientèle, à condition d’avoir un compte ouvert dans l’institution bancaire où travaille votre conseiller.
  2. Revoir son budget, parce que les dépenses habituelles ont été touchées, tant à la baisse qu’à la hausse. Et compte tenu des impondérables des derniers mois, c’est doublement essentiel de faire cet exercice.
  3. Accepter la nécessité de l’épargne.

«Certains frissonnent quand ils entendent le mot budget, dit le directeur de Gestion de patrimoine TD. Chez nous, par exemple, nous avons Dépense TD. L’outil aide à contrôler les dépenses et facilite l’atteinte des objectifs fixés. Il nous met en garde et nous encourage, selon les cas.»

Mais il en existe d’autres, il suffit de regarder sur internet.

Stratégies payantes pour les 25 à 45 ans

  1. Répartir également ses épargnes entre un CELI et un REER, ce dernier étant réservé aux projets à long terme comme la retraite ou l’achat d’une propriété.
  2. Garder son CELI facilement accessible, car il est un coussin de sécurité en cas d’imprévus.
  3. Se rappeler que les retraits d’un REER sont imposables et s’ajoutent au revenu gagné dans l’année du retrait. Il est possible que ce revenu gonflé réduise vos prestations gouvernementales, pour enfants ou autres. M. Khayat cite l’exemple d’une cliente dont le poste dans l’industrie aérienne a été aboli récemment. Si elle a besoin de liquidités, elle pourra toujours utiliser l’argent de son CELI pour faire face aux prochains mois. Cela serait plus compliqué (et plus coûteux) si elle utilise des fonds provenant de son REER car il faut remplir des formulaires et attendre que l’argent soit déposé. Sans compter les rendements perdus à la suite des retraits du régime de retraite.

S’informer sur le CELI

Rappelons que le plafond du CELI, mis en place en 2009, est maintenant de 75 500$. Certaines règles s’appliquent toutefois, notamment celle d’avoir 18 ans pour avoir son propre compte d’épargne libre d’impôt.

M. Khayat rappelle que l’espace restant pour mettre de l’argent dans votre CELI est indiqué sur l’Avis de cotisation que le gouvernement fédéral vous achemine une fois l’an, tout comme celui pour le REER. Il varie d’une personne à l’autre selon les revenus et les contributions des années passées.

On peut s’informer sur ses droits de cotisation au 1 800 267-6999 (service électronique).

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