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Peu de chômage pour les techniciens de gestion des eaux

Photo: Armand Ohayon

Le programme Techniques de gestion des eaux assure à ses finissants de ne pas se retrouver le bec à l’eau.

Avec un taux de placement frôlant les 100 %, ce programme vise à former des techniciens spécialisés dans la production et la distribution de l’eau potable et dans l’assainissement des eaux usées. «On recrute nos étudiants pendant leur stage, les employeurs nous contactent pour avoir nos listes de finissants; on les cherche partout, autant au public qu’au privé», affirme Nancy Lafrance, conseillère pédagogique au Collège Shawinigan.

Les intéressés ont deux choix : obtenir un diplôme d’études collégiales (DEC), offert exclusivement au Cégep de Saint-Laurent, ou une attestation d’études collégiales (AEC) dans un des cinq établissements qui offrent ce programme. Au Collège Shawinigan, comme au Cégep de Rivière-du-Loup et au Cégep de l’Outaouais, les cours sont échelonnés sur une période de 60 semaines et dispensés à raison de 25 à 30 heures par semaine, pour un total de 1 395 heures.

Au Cégep de Jonquière, le programme s’appelle Gestion et assainissement des eaux et s’échelonne sur 61 semaines, pour un total de 1 530 heures, tandis qu’au Cégep de Saint-Laurent, le programme Traitement des eaux compte 1 440 heures réparties sur 57 semaines. Toutes ces formations comprennent un stage de quatre semaines. Pour être admis dans l’une ou l’autre de ces institutions, les candidats doivent détenir un diplôme d’études secondaires ou avoir interrompu leurs études pendant deux sessions consécutives ou une année, ou encore avoir poursuivi des études postsecondaires pendant au moins un an.

Les diplômés se trouvent du travail dans les municipalités, les villes et les MRC, dans les sociétés de gestion des eaux, dans les entreprises de fabrication ou d’installation d’équipement, chez les promoteurs immobiliers ainsi que chez les ingénieurs-consultants. «Nos finissants sont formés pour travailler dans tous ces domaines; leur éventail est très large», conclut Nancy Lafrance.

Faits saillants

  • Il est possible de devenir membre de l’Ordre des technologues professionnels du Québec afin d’obtenir un titre professionnel T.P., qui permet d’accéder à certains postes-clés en entreprise et d’obtenir une reconnaissance dans la profession.
  • Selon les données de 2012 et le secteur d’activité, le salaire moyen en début de carrière va de 18,47 $/heure à 29,71 $/heure.

Entrevue. Un métier qui n’est pas routinier

CV
Chantal Lévesque, opératrice en eau potable

  • Formation : Techniques de gestion des eaux, Collège Shawinigan, 2011-2012
  • Employeur au moment de l’entrevue : Régie d’aqueduc intermunicipale des Moulins (RAIM)
  • Dans la profession depuis : 2013

Pourquoi avez-vous choisi cette profession?
J’ai dû me réorienter après avoir vécu deux chocs post-traumatiques dans mon travail en intervention en délinquance et toxicomanie. Après plusieurs tests et beaucoup de lecture, le programme en gestion des eaux est sorti du lot. J’aimais que ce soit multidisciplinaire et en constante évolution.

Quelles sont les principales tâches d’un opérateur en gestion des eaux?
S’assurer que l’usine produit le débit nécessaire d’eau potable pour répondre aux besoins de la population et veiller à ce que l’eau soit de bonne qualité et exempte de bactéries. On fait aussi beaucoup de ménage, d’entretien et de prévention sur les machines. C’est un travail autant manuel qu’intellectuel.

Quelles qualités doit posséder un opérateur en gestion des eaux?
Aimer apprendre, être débrouillard, être capable d’exécuter plusieurs tâches différentes (manuelles et intellectuelles), avoir un bon sens de l’observation et un excellent sens critique et aimer autant travailler seul qu’en équipe.

Quels aspects du travail préférez-vous?
Que ce ne soit pas routinier et qu’il y ait toujours des choses à apprendre.

Quelles sont les difficultés liées à votre travail?
Les horaires varient beaucoup; on peut travailler de jour, de soir ou de nuit. De plus, ça peut prendre quelques années avant d’avoir sa permanence.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui veut devenir opérateur en gestion des eaux?
De persévérer! Beaucoup de gens qui commencent la formation sont inquiets et ne sont pas certains d’aimer ça, mais ça vaut la peine de continuer afin de découvrir à quel point il y a de possibilités.

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