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Louis Moubarak, homme de causes

Photo: collaboration spéciale

Une fois par mois, Métro propose, en collaboration avec le projet Alliés Montréal de la Conférence régionale des élus de Mont­réal (CRÉ), des portraits inspirants de Montréalais issus de l’immigration qui témoignent de leurs parcours et de leurs succès.

Après avoir passé son enfance entre Ottawa et Beyrouth, Louis Moubarak s’est définitivement installé à Montréal en 1996. Aujourd’hui vice-président aux opérations chez Jeunesse Canada Monde, le Libanais d’origine se rappelle le chemin parcouru.

Il n’avait que six ans lorsque sa famille est venue au Canada pour fuir les violences d’un Liban en pleine guerre civile. Sept ans plus tard, les Moubarak ont choisi de retourner vivre à Beyrouth. «Peut-être y avait-il l’espoir que ce serait différent, que les choses iraient mieux.» Ça n’a pas été le cas.

Son adolescence, Louis Moubarak l’a passée entre l’école et les abris pour se protéger des bombes. «On vivait un paradoxe. Le jour, c’était business as usual et le soir, les bombardements recommençaient. On sortait le matin pour constater les dégâts, pour voir où les bombes étaient tombées et quels voisins avaient été touchés.»

Pour les mêmes raisons qui les avaient poussés à faire le voyage 11 ans plus tôt, les Moubarak sont revenus s’établir à Ottawa. Cette fois, c’était pour de bon.

Louis Moubarak a entrepris des études en génie électrique à l’Université d’Ottawa avant de bifurquer vers le domaine des communications. Il est venu terminer sa formation à l’Université McGill. Depuis, il n’a pas quitté Montréal.

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Sur le plan professionnel, il a roulé sa bosse depuis son premier emploi au Conseil canadien de la compétitivité. Il a obtenu des contrats stimulants auprès d’ONG et d’OSBL qui, pour la plupart, ont pris fin pour des raisons financières.

Ce qui n’a pourtant jamais fait regretter à Louis Moubarak la direction qu’il a donnée à sa carrière. «Ce qui est intéressant quand on connaît la base en marketing et en gestion, c’est qu’on peut utiliser ses compétences dans différents domaines. Ça m’a permis d’apprendre beaucoup de choses.»

Son passage de sept ans chez Droits et démocratie a été particulièrement marquant. «On travaillait à défendre des causes d’activistes. Chaque jour, il y avait un nouveau défi et on avait le sentiment de faire une différence. J’y ai rencontré des gens extraordinaires, passionnants, et ça me nourrissait énormément.» En 2010, c’est à regret qu’il a quitté le centre, alors paralysé dans ses actions pour des raisons politiques. Il a finalement fermé ses portes l’an dernier.

Mais Louis Moubarak n’a pas perdu au change. Depuis trois ans, son bonheur professionnel, il le trouve chaque jour dans les bureaux de Jeunesse Canada Monde, qui œuvre dans le domaine de la coopération internationale.

«Ce que j’aime le plus de mon travail, c’est d’aider les gens. C’est de travailler pour une cause importante qui est la formation des jeunes. En leur permettant de vivre une expérience à l’étranger, nous leur offrons des possibilités d’apprentissage qu’ils ne peuvent pas trouver sur les bancs d’école. Ils apprennent à travailler en groupe, à gérer des projets, des relations interpersonnelles… Ce sont des expériences qui, souvent, changent des vies.»

L’émission de Radio-Canada International Tam-Tam Canada a produit une version radio de ce reportage. Réalisé par la journaliste Anne-Marie Yvon, ce dernier est offert sur le site de RCI http://www.rcinet.ca/francais

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