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Les appareils mobiles transformeront l’emploi

Photo: Métro

Les téléphones intelligents et les tablettes numériques font partie de la vie de tous les jours, mais ils pourraient tout de même avoir un impact profond sur les emplois dans les années qui viennent.

Ces appareils mobiles ont connu un développement surprenant depuis 2007, année où le premier iPhone a été mis en marché. D’après un rapport du McKinsey Global Institute, il n’aura fallu que six petites années pour que plus de 1,1 milliard d’entre nous utilisent chaque jour un téléphone intelligent ou une tablette numérique.

Comme c’est souvent le cas, la formation a pris un certain temps à s’adapter à un tel essor. Les employeurs ont donc éprouvé de grandes difficultés à recruter des informaticiens formés au développement d’applications pour ces plateformes mobiles. De nouvelles attestations d’études collégiales (AEC) sont apparues au cours des derniers mois pour combler cette lacune, notamment aux cégeps de Sainte-Foy, d’Ahuntsic, de Maisonneuve, Gérald-Godin et Montmorency. Ces AEC s’adressent à des programmeurs ayant déjà une certaine expérience.

Le succès des appareils mobiles est dû à deux phénomènes distincts mais complémentaires. D’abord, l’augmentation de la puissance informatique. Un téléphone intelligent d’aujourd’hui est plus puissant que l’ordinateur qui a permis à la capsule Apollo 11 d’atterrir sur la Lune. Un ordinateur ayant une puissance semblable à celle d’un téléphone de 400 $ coûtait plus de 5 M$ en 1975.

Ensuite, le nombre extraordinaire d’applications créées pour ces appareils. Il existe en ce moment quelque 850 000 applications pour la plateforme Android et autant pour l’iOS d’Apple. Ces deux innovations ont transformé les mobiles en ordinateurs miniatures qui nous permettent de communiquer, de travailler et de gérer notre vie personnelle partout et en tout temps.

On n’a pas vu la fin de ces développements spectaculaires. Les appareils mobiles continueront de gagner en puissance, et des milliers d’applications, pour des besoins souvent très précis, verront bientôt le jour. Elles permettront, par exemple, de surveiller l’état de santé de malades chroniques, de payer ses taxes ou son permis de conduire à distance, de déposer un chèque personnel sans visiter la banque ou de voter aux prochaines élections municipales. Les développeurs d’applications mobiles ont donc un avenir très prometteur devant eux.

D’autres métiers, moins qualifiés souvent, risquent cependant de voir leur nombre réduit. Les caissières de la vente au détail pourraient être remplacées par des applications de paiements sur mobile, et celles des banques, par des applications de transactions financières. Les commis à l’information (tourisme, gouvernement, etc.) pourraient aussi être remplacés en partie à la suite de l’amélioration de la recherche vocale d’information.

Certains autres métiers verront simplement leurs tâches allégées; une infirmière pourra à l’avenir surveiller un grand nombre de malades chroniques grâce aux applications de monitoring sur sa tablette numérique et intervenir directement seulement lorsque cela sera nécessaire. Cela réduira les coûts, mais sans trop alourdir sa charge, comme c’est aujourd’hui trop souvent le cas.

Les applications mobiles auront donc des effets à la fois positifs et négatifs sur les emplois, tout comme bien d’autres technologies en ont eu au cours de l’histoire.

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