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Travailler ou étudier, telle est la question

Photo: Métro

La fin d’une étape scolaire amène toujours son lot d’interrogations. Parmi celles-ci, il y en a une qui revient immanquablement: vaut-il mieux intégrer le marché du travail tout de suite, ou poursuivre ses études?

«Pour répondre à cette question, il faut d’abord clarifier son objectif professionnel, puis réfléchir à son projet de vie, indique Johanne Ricard, conseillère en orientation au Centre étudiant de soutien à la réussite de l’Université de Montréal. Ceux qui souhaitent fonder une famille rapidement auront plutôt tendance à chercher un boulot, tandis que ceux qui veulent accéder à une profession réglementée n’auront peut-être pas le choix de compléter des études supérieures.»

Les perspectives d’emplois peuvent elles aussi influencer la décision. «Il n’est pas rare que les étudiants reçoivent une offre d’emploi à la suite de leur stage. À l’inverse, la fin d’un cycle scolaire peut coïncider avec une baisse de la demande dans un domaine. Dans ce cas, les études supérieures s’avèrent une option intéressante», note Claire Simard, conseillère en information scolaire et insertion professionnelle aux Services à la vie étudiante de l’UQAM.

Les études ne doivent toutefois pas servir à fuir le marché du travail, prévient Mme Simard. «Les étudiants qui ont vécu de mauvaises expériences de travail, ou qui n’ont pas d’expérience du tout, ont parfois peur d’entrer dans le monde professionnel. Il faut alors redoubler d’efforts pour que la transition entre les études et le travail se fasse en douceur», dit la conseillère. Faire du bénévolat ou trouver un mentor peuvent faciliter ce passage.

«L’après-bac se prépare à l’avance, ajoute Johanne Ricard. Par exemple, ceux qui envisagent la maîtrise ont tout intérêt à demander des bourses et à rencontrer différents professeurs pour bien choisir leur directeur de mémoire. Or, ces démarches peuvent prendre beaucoup de temps.»

Expérience ou diplôme?
Certains recruteurs disent que rien ne vaut l’expérience. D’autres affirment plutôt que la maîtrise est le nouveau baccalauréat, sous-entendant ainsi qu’il est plus difficile de trouver un bon emploi sans un diplôme de deuxième cycle. Qui faut-il croire?

«Il est vrai que des études supérieures peuvent rendre un CV plus compétitif. Le danger, c’est de se retrouver surqualifié pour le poste visé», prévient Claire Simard.

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La conseillère rappelle qu’il n’est pas nécessaire d’être bardé de diplômes pour se démarquer. «Un étudiant qui maîtrise plusieurs langues, qui a obtenu de bons résultats ou qui s’est beaucoup impliqué sur le plan parascolaire attirera tout autant l’attention des employeurs», estime-t-elle.

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