Nouveau code pour les chasseurs de têtes
On ne s’improvise pas chasseur de têtes. Surtout depuis l’automne dernier, car l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés a décidé d’encadrer encore davantage la pratique, au bénéfice de tous.
Les conseillers en recrutement, souvent appelés «chasseurs de têtes», sont des professionnels qui font le lien entre candidats et employeurs.
«Quand les gens font affaire avec un chasseur de têtes, c’est qu’il y a un besoin : un besoin de main-d’œuvre quand c’est une entreprise, la recherche d’un emploi quand c’est un candidat, souligne Justine Delisle, CRHA aux communications pour l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés (OCRHA). Dans cette optique, il est important d’établir une relation de confiance avec ce dernier.»
C’est justement pour faciliter ce lien qu’un nouveau code visant à encadrer la pratique est en vigueur depuis octobre dernier, une initiative de l’OCRHA. «Il n’y avait pas de granda problèmes, sinon parfois des commentaires au sujet de l’absence de retour d’appels, de la protection de la vie privée ou de la discrimination. Bien que les conseillers membres de notre ordre avaient déjà des règles à suivre, nous nous sommes dit qu’il serait intéressant de créer un code afin d’encadrer les façons de faire et de professionnaliser le domaine. Et puis, même si la plupart des conseillers étaient déjà consciencieux, le code fournit un document auquel ils peuvent se fier quand ils ont un questionnement», précise Justine Delisle.
Le titre de conseiller en ressources humaines est vaste et concerne tous les travailleurs œuvrant en évaluation du rendement, en encadrement de formation et en recrutement. Mais le code de conduite à l’usage des conseillers en recherche de cadres s’adresse précisément aux conseillers en recrutement, appelés «chasseurs de têtes».
«Les conseillers en recrutement membres étaient déjà tenus de respecter le code de déontologie de l’ordre entré en vigueur en 2007, mais nous sommes toujours en évolution, et ce dernier code, plus spécifique, établit des lignes directrices précisément pour les conseillers en recrutement», explique Justine Delisle.
Le nouveau code inclut des recommandations relatives à la confidentialité, à la transparence et au mandat écrit que devraient signer les parties concernées au début d’une relation d’affaires avec un conseiller. D’après Justine Delisle, ce dernier document est très important puisque le client peut s’y référer en cas d’insatisfaction. Dans ce cas, il aura des recours.
Le code est donc un sceau de qualité autant pour les futurs candidats que pour les entreprises ou les conseillers en recrutement.
Sachez chasser le bon chasseur
Certaines personnes ont eu de mauvaises expériences avec un chasseur de têtes ayant changé son tarif en cours de route ou n’ayant pas fait de retour d’appels, par exemple. Pour tenter d’éviter une telle situation, Justine Delisle conseille de ne surtout pas hésiter à poser des questions dès le départ. «On peut demander au conseiller s’il est membre d’un ordre professionnel. Dans ce cas, il est tenu de respecter un code de déontologie général», dit-elle.
Il ne faut pas avoir peur non plus de poser des questions au sujet du tarif, du processus ou de la fréquence du suivi. Selon Justine Delisle, si le conseiller hésite à répondre à certaines de ces questions, il faut se méfier.
Les candidats ou les entreprises désirant faire affaire avec un chasseur de têtes devraient visiter les sites web des compagnies de conseillers en recrutement pour en apprendre plus sur leurs valeurs et façons de faire.
Finalement, en se rendant directement sur le site de l’OCRHA, les candidats et les entreprises trouveront le répertoire des membres de l’ordre, et pourront ainsi choisir un professionnel tenu de respecter le code de conduite.