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Pessimistes, les chercheurs d’emploi…

Сoncept e-commerce with set delivery icons. Photo: Métro

La morosité économique ambiante semble affecter les travailleurs canadiens, selon un sondage réalisé par Randstad Canada.

Interrogés sur les conditions économiques prévues pour 2015, 47% des répondants prédisent un recul, alors que 54% pensent qu’une amélioration est possible. C’est une hausse importante par rapport à la même étude réalisée l’an dernier, qui révélait que seulement 31% des répondants craignaient de voir l’économie empirer.

Autre signe de la dégradation du moral : la diminution de la proportion de travailleurs qui s’attendent à recevoir une augmentation. Signe que les fluctuations de l’économie se font sentir chez les travailleurs, seuls 59% ont dit avoir reçu une augmentation au cours du dernier trimestre de 2014, contre 65% l’année précédente.

Pourtant, la chute brutale du cours du pétrole et son impact sur l’économie canadienne ne devraient pas inquiéter à outrance les travailleurs, explique le président de Randstad Canada, Tom Turpin. «Nous connaissons la rengaine – les prix du pétrole diminuent, le marché se contracte –, mais d’ici quelques mois, le marché se sera corrigé, et les entreprises touchées se remettront à embaucher», dit-il.

Comme le malheur des uns fait généralement le bonheur des autres, la baisse du dollar canadien et celle du prix du carburant vont avantager le secteur manufacturier et les exportations canadiennes. «Je m’attends à une année fort intéressante pour les secteurs de la fabrication, de l’entreposage et de la logistique», prédit Tom Turpin.

«Les coûts du transport diminueront et, compte tenu de la force du dollar américain – les États-Unis étant notre principal partenaire en ce qui concerne les exportations –, les entreprises canadiennes embaucheront afin de répondre aux nouvelles commandes», explique-t-il.

Les estimations de Randstad Canada font aussi état d’une demande à la hausse pour certains types de travailleurs, comme les ingénieurs en mécanique, les ingénieurs électriques, les gestionnaires d’entrepôt et les soudeurs.

Une autre tendance, cette fois sans rapport avec le contexte économique, s’affirme : la forte hausse de la demande pour les professionnels des technologies de l’information (TI) capables de gérer la sécurité des réseaux, la protection des renseignements personnels et la lutte contre les tentatives de fraude.

«Les analystes de gestion et les analystes de données dans le domaine de la gestion de l’identité et de l’accès (GIA), ainsi que les personnes ayant les compétences nécessaires pour contrer le blanchiment d’argent compteront parmi les employés les plus recherchés dans le domaine des TI», soutient Tom Turpin, qui croit que l’adoption de lois visant à empêcher le financement du terrorisme ou destinées à régir les devises en cryptomonnaie ont entraîné un fardeau additionnel pour les entreprises.

C’est Toronto qui emploie le plus de professionnels des TI au Canada, suivi de Mont­réal et de Vancouver; toutefois, c’est en Alberta que les salaires dans ce domaine sont les plus élevés. «Nous verrons ce qu’il adviendra cette année, mais ce qui est sûr, c’est que l’an dernier, Calgary était une ville très attrayante pour un développeur d’applications», conclut Tom Turpin.

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