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Virage vert et durable dans le monde de la finance québécoise

Des mains tiennent une jeune pousse verte symbolisant la finance durable et pro environnement.
Photo: Istockphoto.com

Le monde de la finance québécoise s’engage pour la promotion et l’application d’une finance durable, selon un communiqué diffusé lundi. Des acteurs représentant 900 milliards de dollars d’actifs ont signé la Déclaration de la place financière québécoise pour une finance durable, qui promeut l’intégration des considérations environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) dans les décisions d’investissement.

Le directeur général de Finance Montréal, Jacques Deforges, précise que l’appétence du public envers des placements aux considérations ESG sont de plus en plus grandes et la finance a un rôle majeur a jouer dans cette transition.

C’est la finance de demain. En finance, il y a toujours une notion de risque. Un placement, c’est un rendement mais c’est un risque aussi. Dans la mesure où vous avez des secteurs qui sont plus exposés aux risques des changements climatiques, c’est un peu normal de voir que le rendement va être relié à cela.

Le directeur général de Finance Montréal, Jacques Deforges.

Le directeur de finance Montréal assure qu’il ne s’agit pas d’une stratégie de greenwashing. «Cela fait déjà de nombreuses années que la finance prend ce virage et notamment au Québec, mais aujourd’hui on le dit haut et fort en prenant des engagements concrets et sérieux. Une telle annonce n’aurait pas été possible s’il n’y avait pas déjà un terreau ici pour la finance durable.»

Parmi les actions de certains signataires, Desjardins s’engage à «former la majorité de ses 52 000 employés au développement durable d’ici la fin 2023». «Lorsque vous rencontrez votre conseiller, il faut qu’il soit sensibilisé à ce sujet», affirme M. Deforges.

«D’ici 2025, nous comptons avoir dirigé 5 G$ d’actifs vers des gestionnaires de fonds locaux», avance le chef de l’exploitation et président et chef de la direction désigné à la Banque Nationale, Laurent Ferreira, par voie de communiqué. Le Fondaction, pour sa part, s’engage à tripler son portefeuille d’actions vertes.

D’ailleurs, Jacques Deforges tient à démystifier le fait que l’investissement avec des critères plus rigoureux en matière sociale, environnementale et de gouvernance entrainent un déficit de rentabilité. «C’est un mythe. L’utilisation de critères ESG n’est pas contraire à l’obtention de bon rendement sur les placements.»

Les différentes entreprises signataires amorcent leur transition de manière différente. La Caisse de dépôt a par exemple annoncé récemment une sortie complète de l’exploitation pétrolière dès 2022. «Fondaction, elle, n’a pas d’actifs dans ce secteur, mais la réponse varie selon les organisations financières. C’est une transition qui se fait à des rythmes différents», explique M. Deforges.

Finance Montréal fera un suivi des actions menées par les différents signataires, même si chaque organisation est responsable de ses engagements. «Les signataires s’exposent sur la place publique en signant des engagements.»

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