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COP26: ce qu’il faut retenir

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Justin Trudeau à la cérémonie d'ouverture de la COP26. Photo: Getty images

Les 197 pays qui participaient à la COP26 sont arrivés à un accord, samedi. Depuis, le «Pacte de Glasgow pour le climat» fait l’objet de critiques, notamment parce que les pays signataires ne peuvent garantir qu’ils pourront limiter le réchauffement climatique à 1,5o C au-delà des niveaux de l’ère préindustrielle. 

Subventions aux combustibles fossiles, prix du carbone, protection des communautés vulnérables, financement du climat, les enjeux étaient nombreux à la COP26. 

L’accord qui reconnaît que l’activité humaine a déjà causé un réchauffement de 1,1oC, précise que l’objectif de 1,5o C nécessitera des réductions «rapides, profondes et soutenues» des émissions mondiales de gaz à effet de serre. 

Cela inclut la réduction des émissions de dioxyde de carbone mondial de l’ordre de 45% d’ici 2030 par rapport au niveau de 2010 et l’atteinte d’un stade de zéro émission nette vers le milieu du siècle. 

De son côté, l’analyste politique chez Équiterre, Andréanne Brazeau ne considère pas le Pacte de Glasgow comme un succès, notamment pour ce qui est de la limitation du réchauffement climatique. 

«On se dirige vers un réchauffement de 2,4oC. C’est complètement dramatique dans le contexte où on sait que certains États sont déjà largement affectés par la crise climatique. Chaque décimale de réchauffement compte, surtout pour les communautés les plus vulnérables», déplore-t-elle. 

Des modifications de dernière minute concernant l’accélération du remplacement du charbon comme source d’énergie ont fait réagir. À la suite de pressions de la Chine et de l’Inde, l’accord fait mention de «réduction progressive» de l’utilisation du charbon plutôt que de «d’élimination progressive». 

Le président de la conférence, Alok Sharma, s’est d’ailleurs excusé de cette modification lors de son discours de fermeture, samedi. 

«Dans beaucoup de pays en développement et même aux États-Unis, le charbon est encore largement utilisé, ça nous éloigne de notre objectif de 1,5oC. On est déjà à 1,1oC, donc tant que les énergies du passé comme le charbon, le méthane et les énergies fossiles seront exploitées, on ne sera pas en bonne posture pour limiter le réchauffement», explique Mme Brazeau. 

Le texte de l’entente fait par ailleurs mention des énergies fossiles, dont les impacts sur le réchauffement climatique sont connus, ce qui n’avait pas été fait dans le cadre de l’Accord de Paris, en 2015. 

Si elle mentionne que le Pacte de Glasgow ne sera pas un «énorme succès», la directrice générale, Québec et l’Atlantique à la Fondation David Suzuki, Sabaa Khan nuance que «l’architecture de l’accord fonctionne». 

«L’accord laisse les États déterminer leurs contributions et prévoit qu’ils reviendront pour les renforcer graduellement. Ils ont été encouragés à revenir l’année prochaine avec des contributions révisées alors qu’ils étaient supposés soumettre ça pour 2025», soutient-elle. 

Selon cette dernière, le plus succès de la COP26 réside dans le fait que plusieurs gouvernements ont pris des engagements dans le contexte d’initiatives en marge de la conférence. 

À cet égard, le Québec s’est joint à la Beyond Oil and Gas Coalition (BOGA), une initiative du Danemark et du Costa Rica visant à mobiliser les gouvernements nationaux et infranationaux ayant adopté des mesures concrètes pour restreindre la production de pétrole et de gaz.

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