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Québec plus laxiste que la Santé publique sur le nickel dans l’air

Photo: Camera Oscura_F3M

Québec assouplit ses normes concernant la présence de nickel dans l’air. La province permet cinq fois plus de métal blanc dans l’air que ce qui est recommandé par la Santé publique. C’est ce qui a été dévoilé lors d’un breffage technique destiné aux médias, présenté par le ministère de l’Environnement, lundi matin.

L’exposition à une dose élevée de nickel dans l’air est associée à une augmentation du risque d’être atteint d’un cancer des poumons et de la cavité nasale, et à la fibrose des poumons.

Présentement, la norme de nickel dans l’air est située à 14 nanogrammes par mètre cube (ng/m3) sur une base quotidienne. La nouvelle norme sera de 70 ng/m3, alors que la Santé publique avait suggéré qu’elle passe à 40 ng/m3.

Cette augmentation est tout de même justifiable, selon la Santé publique, parce qu’en plus de la norme quotidienne, une norme annuelle de 20 ng/m3 sera également imposée par le gouvernement du Québec. Cette norme annuelle jouera le rôle d’un filet de sécurité pour s’assurer que la norme annuelle ne soit pas dépassée trop souvent.

Sévère comparativement aux autres

Avec sa norme actuelle, le Québec est l’un des États au monde les plus sévères en ce qui concerne la concentration de nickel dans l’air. Seule la Californie possède des normes plus strictes, a expliqué la chercheuse de l’École de santé publique de l’Université de Montréal Michèle Bouchard.

Présentement, le seul endroit au Québec où l’on peut trouver des concentrations élevées de nickel dans l’air est le quartier de Limoilou, dans la ville de Québec. Bien que le secteur soit réglementaire 90% du temps, on y a détecté à certains moments des dépassements allant jusqu’à 14 et 20 fois les normes permises.

Des normes différentes à Montréal et à Québec

La Ville de Montréal bénéficie de normes qui lui sont propres concernant le taux de nickel dans l’air. Le sujet a fait débat à la Ville de Québec, où le maire Bruno Marchand veut également profiter d’une exception. Pour lui, il est important que les citoyens de la capitale ne soient pas traités différemment de ceux de Montréal.

Il est effectivement possible que Québec puisse obtenir sa propre norme, a expliqué le sous-ministre adjoint au Développement durable et à la Qualité de l’environnement, Jacob Martin-Malus. En vertu de la loi sur les compétences municipales, le gouvernement pourrait offrir ce privilège à Québec. Cette démarche devrait toutefois être approuvée par le ministre de l’Environnement du Québec, Benoit Charette.

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