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Prendre soin de la planète est-il la responsabilité des femmes? 

Florence-Lea Siry
Photo: Métro

CHRONIQUE – Dernièrement, j’ai remarqué que ce sont principalement des femmes qui me suivent sur les réseaux sociaux. 

Selon les rapports de mes plateformes, 96% seraient des femmes, contre un mince 4% d’hommes. Même chose pour les personnes qui assistent à mes conférences. Ce constat m’amène à me poser une question : est-ce que les femmes ont la responsabilité de la santé de la planète sur les épaules? En cette journée consacrée aux droits des femmes, j’ai voulu leur rendre hommage, surtout celles qui prennent soin de l’environnement au quotidien.  

Le Réseau des femmes en environnement a récemment réalisé une étude exploratoire afin d’évaluer la présence des femmes dans les médias par rapport à celle de leurs collègues masculins. Évidemment, les expertes sur les questions environnementales étaient étudiées. 

Constat : moins de 30% des experts et expertes cité.e.s étaient des femmes. 

Et ce n’est pas tout! Les résultats sont nettement inférieurs lorsqu’il est question de la présence de ceux et celles abordant les changements climatiques (20% de femmes) et l’environnement (20% de femmes).  

Pourtant, plusieurs dames sont à la tête de grandes associations : c’est le cas chez Équiterre ou la Fondation David Suzuki, pour ne mentionner que celles-ci. Comment se fait-il que la tribune soit majoritairement offerte aux hommes, alors que beaucoup de femmes sont sur le terrain pour nous encourager à verdir nos habitudes? 
 

On connaît bien le visage de Laure Waridel, probablement la militante québécoise la plus célèbre chez nous, mais parmi les 750 femmes membres du Réseau des femmes en environnement, je peux vous dire que plusieurs sont très inspirantes. Elles agissent et œuvrent activement à trouver des solutions pour aider la planète. Elles maintiennent à bout de bras le mince équilibre de notre environnement.  

Qu’elles soient professeures, journalistes ou créatrices de contenu, elles font de l’éducation à l’environnement une priorité. Tout comme celles qui travaillent dans l’ombre, comme chercheuses sur des sujets aussi pointus que l’impact des pesticides sur le placenta par exemple, ou celles qui se spécialisent en économie circulaire, en développant des produits alimentaires à base d’insectes comestibles ou en revalorisant les résidus alimentaires.  

Elles sont aussi à la tête d’initiatives citoyennes à grand déploiement, comme La Tasse, qu’on retrouve désormais partout au Québec. D’autres sont plus discrètes et militent loin des projecteurs, mais près de leur communauté, pour bloquer des projets de développement immobilier qui détruiraient des boisés et, du même coup, la biodiversité si fragile qui entoure leur domicile. 

 
Chose certaine, des femmes de toutes les générations s’engagent pour le Québec d’aujourd’hui et de demain. Tout porte à croire que, naturellement, ce sont elles qui assument la responsabilité de prendre soin de la planète. Plutôt que de leur laisser ce fardeau, rallions-nous à ces combattantes. C’est ensemble qu’on pourra garantir un avenir plus vert à nos prochains. 

Chère femmes, merci à vous. Votre sensibilité, votre engagement et vos petits gestes quotidiens nous inspirent et nous permettent encore d’y croire. 

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