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Dermapure: bâtir un empire du soin esthétique

La présidente de Dermapure, Marilyne Gagné, se retrouve à la tête d’un groupe au chiffre d’affaires impressionnant et elle ne compte pas s’arrêter là. Photo: Magali Roy

À peine 13 ans après avoir lancé son concept de clinique esthétique médicale misant sur les soins plutôt que sur la chirurgie, la présidente de Dermapure, Marilyne Gagné, se retrouve à la tête d’un groupe au chiffre d’affaires impressionnant et elle ne compte pas s’arrêter là. Entretien. 

Crédits photo : Annie Paquin Photographe

Marilyne Gagné, présidente et fondatrice de Dermapure 

2009: Création de Dermapure 

2022: Dermapure Groupe Functionalab fusionne avec son concurrent FYi Medical Aesthetics 

68 cliniques dans le pays 

200 millions de dollars de chiffres d’affaires 

Plus de 300 employé.es juste avec Dermapure

Un chiffre d’affaires de 200 millions de dollars, ça n’arrive pas en un jour; comment a débuté l’aventure Dermapure? 

«Il y a 15 ans, je formais les médecins sur différentes plateformes dermatologiques […]. J’avais envie d’avoir un concept qui allait supporter un peu plus ces professionnels dans toutes les sphères du travail médical et esthétique pour qu’ils puissent se concentrer sur leurs patients. Je voulais pouvoir leur offrir tout le soutien administratif, mais aussi les amener à communiquer et à éduquer le marché [de la santé et de l’esthétisme].»  

À une époque où beaucoup de personnes optent pour la chirurgie esthétique, qu’est-ce qui fait que d’autres choisissent plutôt les soins esthétiques non chirurgicaux?  

«Pour le look naturel! Les gens ont peur d’être transformés par la chirurgie, c’est ce qui [les] freine. Ils préfèrent faire de petites modifications qui donnent l’air plus en forme et qui ne modifient pas radicalement leur apparence. Dermapure utilise d’ailleurs certains produits réversibles que l’on peut dissoudre en moins de 24 heures si une modification est regrettée.» 

Il existe de nombreuses autres cliniques et les gens ne savent parfois pas vers qui se tourner. Comment avez-vous fait pour établir un lien de confiance avec votre clientèle? 

«C’est sûr que lorsqu’une marque est appuyée par L’Oréal Paris, là on commence à être en sécurité. […] Dans notre domaine, il y a parfois de l’abus, donc pour nous, c’est important d’être un leader responsable du marché en visant une clientèle de 35 ans et plus, pour ne pas créer de besoins chez les plus jeunes, en plus de toujours viser un résultat naturel. En devenant le plus grand réseau de cliniques, on a une responsabilité encore plus grande d’être intègre dans notre démarche et d’être capable de dire non parfois aux patients.» 

Après plus de 10 ans dans le domaine, est-ce que vous diriez que l’esthétique médicale est un milieu d’affaires où la compétition est féroce? 

«Ce n’était pas le cas dans mes premières années avec Dermapure, mais notre marché commence à être un peu saturé. Les professionnels du milieu s’assemblent donc dans quatre groupes différents [Victoria Park, Dermapure, FYi et Medspa Partners]. Il reste un paquet de cliniques indépendantes, mais dans les deux prochaines années, la majorité des médecins vont faire un choix à savoir dans quelle équipe ils veulent travailler. Donc oui, on vit un moment particulier dans le domaine, et le but pour nous est d’élever le marché au complet.» 

Vous venez de fusionner avec FYi, qui était l’un des plus gros joueurs du marché; est-ce que c’était dans vos plans depuis longtemps? 

«Quand je tentais de convaincre un médecin de faire affaire avec nous, on était toujours les deux finalistes [parmi les quatre gros groupes au Canada]. […] Il y a neuf mois, on a commencé à discuter, j’ai passé du temps avec les associés de FYi à Calgary et on a réalisé que nos valeurs matchaient. Comme on était à la même grandeur, avec chacun 100 millions de chiffres d’affaires, on s’est dit que c’était le temps ou jamais de faire une union égale.»  

Avec un tel chiffre d’affaires, vous devez avoir plein de projets en tête. Quelles sont les prochaines étapes pour l’entreprise? 

«On vise très prochainement les États-Unis. On est prêt à se propulser à l’international. On est en ce moment à 200 millions, on pense qu’avec les États-Unis on peut se rendre à un demi-milliard et après, en s’ouvrant sur d’autres pays, on vise un jour à atteindre le milliard. Ça, c’est un objectif financier, il faut en avoir, mais mon vrai rêve est qu’on ait un jour Dermapure Paris, Dermapure Londres, Dermapure New York et que les gens se sachent en sécurité partout dans le monde dans nos cliniques.» 

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