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Réno écolo: une salle de bain repensée

Photo: Camille Ouellette pour Écohabitation

Rénover son chez-soi en respectant l’environnement : un défi lancé aux particuliers par le programme Rénovation d’Écohabitation.

L’organisme propose une certification établie selon des normes innovatrices. Visite guidée chez un certifié heureux.

En janvier dernier, Sébastien Jacquet décrochait la toute première certification du programme. Installé à Rosemère, cet ingénieur junior en efficacité énergétique ne pouvait envisager de rénover sa salle de bain autrement qu’en protégeant l’environnement. Appareils électriques homologués ÉnergieStar, toilette et robinets à débit réduit, utilisation exclusive de matériaux exempts de composés organiques volatils… Autant de gestes ayant permis au rénovateur d’accumuler des points. C’est surtout la gestion des déchets qui a pesé dans la balance.

Quelle que soit la pièce rénovée selon les normes d’Écohabitation, cette aspect des travaux vaut pour environ un tiers de la certification. «Ça ne se voit pas dans le produit fini, explique Sébastien Jacquet, mais c’est très important. Sur le total de ce qui a été démonté [de son ancienne salle de bain], 70 % a été revalorisé.» Les matériaux inutilisables ont été apportés à un centre de tri recyclant à hauteur de 75 %.

Pour chaque pièce à rénover, Écohabitation met à disposition, sur son site web, des instructions précises au sujet des 10 gestes gagnants pour rendre l’habitat plus sain et moins nocif pour l’environnement. Responsable des communications, Emmanuelle Walter explique que «l’objectif du programme est d’améliorer le niveau de qualité de la rénovation. Obtenir la certification, c’est la cerise sur le gâteau, mais les gens peuvent suivre le programme et bénéficier de nos conseils sans payer pour la certification».

Il en a coûté 190 $ à Sébastien Jacquet pour officialiser sa démarche. Il estime avoir ainsi bonifié la valeur de sa propriété et y voit «une reconnaissance de [ses] efforts». A-t-il engagé des dépenses supplémentaires pour répondre aux critères? «Sur papier, le coût de ma salle de bain est le même que si j’avais rénové à ma façon. C’est dans le temps de recherche que j’ai investi davantage. Par exemple, pour trouver des fournisseurs locaux de robinetterie à débit réduit, de céramique recyclée…» Investissement qui servira aux suivants : son carnet d’adresses est désormais accessible chez Écohabitation.

Opter pour une douche en céramique coûte certes plus cher à l’installation qu’une cabine en plastique. Mais pour qui est soucieux de la qualité de son habitat et pense en termes de durabilité, le poids d’une rénovation saine peut être compensé. Sébastien Jacquet économise une centaine de dollars sur sa facture d’électricité et évalue qu’il a diminué sa consommation annuelle d’eau de quelques milliers de litres. «Aujourd’hui, l’électricité est bon marché et l’eau gratuite, alors il faut être guidé par des valeurs pour rénover selon ces normes.» Mais il met en garde contre la possibilité que ces ressources deviennent plus chères.

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