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La régulation du tourisme, une urgence dans l’Antarctique

Photo: © Studio PONANT - Nathalie Michel

La régulation du tourisme dans l’Antarctique est devenue une urgence en raison des menaces que son développement fait peser sur l’environnement, mettent en garde des responsables à l’occasion de la réunion annuelle des 53 pays membres du Traité sur l’Antarctique cette semaine à Buenos Aires. 

En l’absence de règles encadrant cette activité, des agences de voyages proposent des séjours sur des navires, parfois équipés d’hélicoptères ou de sous-marins, a ainsi alerté l’ambassadrice française pour les pôles Arctique et Antarctique, Ségolène Royal.

«Cette activité génère une perturbation considérable, piétinement, pollution. On assiste à une course en avant vers un gigantisme du tourisme, dangereux pour les écosystèmes», a souligné Mme Royal, qui s’exprimait mercredi devant l’assemblée.

Pendant l’été austral 2016/2017, 44 000 touristes se sont aventurés dans l’Antarctique, contre 9000 en 1995/1996, d’après les autorités françaises.

Il ne s’agit pas d’interdire le tourisme, a précisé l’ancienne ministre française de l’Environnement, mais de parvenir à «une maîtrise qualitative et quantitative de la population touristique, afin que le tourisme se développe dans le respect des dispositions du Traité et de son protocole sur la protection de l’environnement».

A Buenos Aires, le Traité sur l’Antarctique cherche aussi à stimuler la coopération scientifique entre les pays qui ont implanté près de cent bases scientifiques, éparpillées sur la banquise.

L’organisation se penchera également sur le projet de la Chine d’y établir une 5e station scientifique permanente, qui serait située dans la zone de la Mer de Ross, au sud de la Nouvelle-Zélande.

Le traité sur l’Antarctique a pour mission de réguler l’activité humaine sur le continent de glace, le plus plus grand espace inhabité de la planète, afin d’y préserver des écosystèmes uniques.

L’Argentine, qui accueille le sommet cette année, est présente depuis 114 ans dans l’Antarctique, où elle dispose de plusieurs bases scientifiques, approvisionnées par le brise-glace Irizar, joyau de la marine argentine, remis en service en 2017.

Opposés sur la souveraineté de l’archipel des Malouines, Argentine et Royaume-Uni ont signé mardi à Buenos Aires un protocole d’accord visant à renforcer la coopération scientifique entre leurs centres d’études spécialisés, British Antarctic Survey (BAS) et Institut antarctique argentin (IAA).

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