Soutenez

Le Bic: air salin et bonne bouffe

Photo: Marie-Ève Campbell/Atelier Camion
Marie-Ève Campbell - Métro

Lorsque je pense au Bic, je vois d’abord ses îles, semblables à de petites collines qui émergent du fleuve Saint-Laurent. Longtemps éloignée de mon Bas-Saint-Laurent natal, la vue de ces îles à partir de la route 132 était le signe que je revenais à la maison. Je vois aussi la falaise où s’est érigé le village du Bic. Ainsi isolé de la grand-route, il avait un petit caractère discret, à l’abri de la frénésie du monde. Je pense enfin aux délices gourmands des établissements du village, à la fois remarquables en qualité et empreints de la légèreté des vacances.

La visite commence inévitablement par le Parc national du Bic. Je vais y faire du vélo en famille. Je monte le Pic Champlain, le plus élevé du parc, pour la vue sur l’estuaire, à couper le souffle. J’observe les oiseaux marins et j’aperçois souvent des phoques se prélassant au soleil. J’apporte un pique-nique glané en passant à L’Ardoise, épicerie-boutique de Rimouski, pour étirer la pause du midi. Je respire les roses sauvages, l’air salin et les algues. Jamais je ne me lasse de ses caps, ses baies, ses anses, ses îles et ses montagnes. Dormir quelques nuits au parc, après une randonnée en kayak, complète magnifiquement l’expérience. Mais ça, c’est si j’arrive à réserver un chalet ou une yourte que les Québécois s’arrachent cet été.

Sur la rue principale du Bic, les Folles Farines propose les classiques baguettes, croissants et chocolatines ainsi qu’un assortiment de petits délices boulangers aux noms poétiques comme la « folie de printemps » ou les « pouffes enneigées ». Une petite terrasse est maintenant aménagée devant la boulangerie. J’en profiterai certainement pour manger une ou deux torsades au parmesan, le visage au soleil.

Évidemment, je ne peux parler du Bic sans glisser un mot sur le restaurant Chez Saint-Pierre et la cantine côtière de Colombe Saint-Pierre. Le restaurant gastronomique n’a plus besoin de présentation. C’est une des meilleures tables du Québec. L’expérience culinaire de Chez Saint-Pierre est toujours épatante et inoubliable, tout comme sa flamboyante cheffe.

Mais la cantine ? Ce sont deux conteneurs rouge vif posés face au restaurant, dans le stationnement de l’église du village. Depuis longtemps dans les cartons, elle a été créée en catastrophe à l’été 2020 dans le but de garder les employés de Chez Saint-Pierre et de continuer à encourager les petits fournisseurs locaux malgré la pandémie. Et surtout, de faire de la cuisine de rue locale, inspirée de la mer et digne du talent de Colombe. Le succès a été fulgurant ! La cantine et le restaurant sont de retour pour toute la saison estivale.

Côté culture, le Bic abrite aussi le Théâtre du Bic, une salle de spectacles installée dans une ancienne grange rénovée. On y verra cet été la pièce Alors voilà !, un hommage sensible et humoristique aux soignants et aux malades. Il y a aussi le Vieux Théâtre de Saint-Fabien, dans le village voisin, avec sa programmation musicale estivale de qualité. Et pour une petite gourmandise avant le spectacle, une visite au Comptoir crème est tout indiquée. Un joli bar laitier tout blanc et bleu et une boutique d’artisans réunis sous un même toit, on ne voit pas ça souvent !


Bonnes adresses

  • Parc national du Bic
  • Folles Farines, boulangerie artisanale
  • Chez Saint-Pierre, restaurant gastronomique et cantine côtière
  • Théâtre du Bic
  • Comptoir Crème
  • Les Affamés du Bic, restaurant
  • Le Vieux Loup de mer, chalets et maisonnettes
  • Le Mange Grenouille, auberge et restaurant

Tout près du Bic

  • L’ardoise, épicerie-boutique – Rimouski
  • Vieux-Théâtre de Saint-Fabien – Saint-Fabien

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.