L'Auberge du Lac Taureau: la vie de condo en plein cœur de la nature
Sur le lac glacé, en plein soleil, on ne peut entendre que le bruit de nos pas sur la neige craquante. Si c’était l’été, on pourrait sûrement entendre une mouche voler. Mais l’hiver, rien. La nature sauvage.
Pourtant, à quelques pas, l’Auberge du Lac Taureau se dresse. Encore tout jeune, l’établissement qui a ouvert ses portes en 1999 est le joyau de Saint-Michel-des-Saints, dans Lanaudière, à deux heures de Montréal. Depuis deux ans, 50 condos – en plus des 100 chambres régulières – peuvent y être loués.
Chaque unité comporte foyer au gaz, cuisinette, bain, douche et, surtout, un cachet luxueux et charmant. Dans une enveloppe tout en bois – l’odeur est d’ailleurs incomparable -, la décoration et le mobilier modernes détonnent, mais séduisent.
Si la chaleur des condos nous donne envie d’y rester bien emmitouflés, on vient surtout à l’Auberge pour profiter du site enchanteur. C’est d’ailleurs ce «côté nature» que le PDG Mario Gouin veut mettre de l’avant. C’est que le parc régional du Lac Taureau, dominé par un lac de 95 km2, a beaucoup à offrir.
Recouvert d’un manteau blanc, le lac devient le terrain de jeu des raquetteurs, des motoneigistes et des skieurs de fond. Les activités hivernales comprennent aussi promenade en traîneau à chiens et patin. L’été, c’est plutôt l’immense plage de sable fin qui attire les visiteurs.
Spa et gastronomie
Après avoir bougé tout l’avant-midi, on voudra se reposer au spa de l’Auberge. Encore modeste, cet espace propose des soins intéressants comme l’enveloppement amérindien – mélange d’argile et de genévrier – en plus des massages, de la balnéothérapie et des soins de la peau. Au dire de M. Gouin, le spa connaîtra de l’expansion : on prévoit y proposer des bains extérieurs dès cet automne.
Mais c’est par les soins portés à notre estomac que le Lac Taureau nous séduit le plus. La chef Amélie Dumas a compris que simplicité et bon goût allaient de pair. Le repas quatre services offert dans la plupart des forfaits régalera les plus fins palais. Le choix est imposant… et très carnivore. Nous avons craqué pour le filet mignon de veau au miel de pomme et la crème brûlée aromatisée au Frangelico, servie dans une chips de taro.
Pour nous aider à digérer le tout, on attend avec impatience que le sentier qui mène au site amérindien soit éclairé afin d’y faire une balade en soirée. Pour l’instant, il y a la piscine intérieure, dominée par un magnifique toit cathédrale, où on peut allonger notre soirée. Qui a dit que la baignade n’était pas une bonne idée après le repas?
Dans les années à venir, le parc régional devrait voir pousser d’autres condos, de deux ou trois unités cette fois. On souhaite que ceux-ci adoptent l’esprit champêtre et sans prétention de l’Auberge. Et que la nature continue d’y régner, afin que l’on puisse toujours y entendre les mouches voler.