Évasion

Le Centre-du-Québec: au coeur de l'histoire du Québec

Geneviève Décarie - Guides de voyage Ulysse

27 mai 2009 à 8h04 4 minutes de lecture

Situé selon un axe nord-sud à mi-chemin entre Québec et Montréal sur la rive sud du fleuve, le Centre-du-Québec est une région qui gagne à être mieux connue. Cette zone rurale a été ouverte très tôt à la colonisation et le territoire conserve toujours le lotissement hérité de l’époque seigneuriale. L’extrême sud de la région présente des paysages légèrement vallonnés qui annoncent le début de la chaîne des Appalaches.

Peuplé jadis d’un mélange de colons français, acadiens, loyalistes américains et britanniques, le Centre-du-Québec a connu un développement lent avant le milieu du XIXe siècle, alors que s’est amorcée une phase d’industrialisation qui n’a jamais connu de ralentissement depuis, à la suite de l’établissement du chemin de fer du Grand Tronc, dont l’emprise sert aujourd’hui de piste cyclable. Au cours des dernières années, on y a en effet construit certaines des usines les plus vastes et les plus modernes du Canada. Voici les principaux attraits de cette région.

De coquets villages
Saint-Pierre-les-Becquets, charmant village juché sur une falaise dominant le fleuve Saint-Laurent, était autrefois le chef-lieu de la seigneurie Lévrard-Becquet, concédée en 1672. Le manoir seigneurial, construit en 1792, subsiste au numéro 171 de la route Marie-Victorin. Le long de la route 132, la municipalité de Deschaillons-sur-Saint-Laurent surplombe le fleuve Saint-Laurent du haut d’une falaise. Témoins d’une autre époque, les maisons ancestrales se dressent fièrement au cÅ“ur du village.

Plessisville
En quittant le territoire des anciennes seigneuries, on pénètre dans celui des premiers «cantons de l’Est», qui rappellent la nouvelle façon d’octroyer les terres après la Conquête. C’est une région à la fois agricole (laitière) et industrielle où les petites et moyennes entreprises (PME) sont reines. Plessisville, entourée d’érablières, est surtout reconnue pour ses produits de l’érable et dispute d’ailleurs à la Beauce le statut de capitale mondiale de l’érable.

Victoriaville
CÅ“ur de l’économie du Centre-du-Québec, Victoriaville doit son développement à l’essor des industries du bois et du métal. Arthabaska constitue la partie sud de Victoriaville. Plusieurs personnalités québécoises qui se sont illustrées en politique ou dans le monde des arts sont originaires d’Arthabaska ou y ont vécu, donnant son cachet à l’endroit qui s’est toujours distingué par son une architecture soignée, marquée par les modes américaines et européennes.

Kingsey Falls
Le village est le siège de l’empire Cascades, géant du papier qui possède plusieurs usines dans le monde. Kingsey Falls, tout comme sa voisine Warwick, se targue d’être la ville la plus fleurie du Québec, s’inspirant sans doute de la passion l’un de ses plus illustres citoyens, Conrad Kirouac, mieux connu sous le nom de frère Marie-Victorin, auteur de La flore laurentienne et fondateur du Jardin botanique de Montréal.

Drummondville
Drummondville a été fondée à la suite de la guerre canado-américaine de 1812. D’abord poste militaire sur la rivière Saint-François, l’endroit devient rapidement un centre industriel important grâce à l’implantation de moulins et de manufactures dans ses environs.

Le Village québécois d’antan retrace 100 ans d’histoire. Quelque 70 bâtiments d’époque y ont été déménagés ou reconstitués dans le but de recréer une atmosphère digne des années 1810-1910. Des artisans en costumes d’époque s’affairent à la fabrication de chandelles et de ceintures fléchées ou à la cuisson du pain. Plusieurs longs métrages historiques y ont été tournés.

Baie-du-Febvre
En 2000, le lac Saint-Pierre a été déclaré «réserve de la biosphère» par l’UNESCO. Il est donc protégé désormais par la Réserve de la Biosphère du Lac Saint-Pierre. Plus grande plaine d’inondation, plus importante halte migratoire de sauvagines, première halte migratoire printanière de l’oie des neiges du Saint-Laurent et plus importante héronnière en Amérique du Nord, le lac Saint-Pierre renferme le plus important archipel du fleuve, lequel compte une centaine d’îles, le cinquième de tous les marais du Saint-Laurent et la moitié des milieux humides du fleuve. On peut y faire l’observation de plantes rares, de près de 300 espèces d’oiseaux, dont plus d’une centaine sont considérées comme nicheuses, et d’une douzaine d’espèces menacées.

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