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Quatre étapes pour bien démarrer son potager

Quatre étapes pour bien démarrer son potager
Marie-Josée Bernard, préposée aux renseignements horticoles du Jardin botanique de Montréal, partage ses meilleures astuces pour potager en pleine forme cet été. Photo: Markus Spiske/Unsplash

Comment se lancer dans la création d’un jardin nourricier ? Marie-Josée Bernard, préposée aux renseignements horticoles du Jardin botanique de Montréal, partage ses meilleures astuces pour un paysage comestible en pleine forme cet été.

Le bon emplacement

On choisit avant tout l’endroit le plus ensoleillé de la cour ou du balcon, plus particulièrement un endroit baigné de lumière de 6 à 8 heures par jour. Les lieux à la mi-ombre, l’équivalent de 4 à 6 h d’ensoleillement, peuvent aussi être propices à l’agriculture urbaine. L’emplacement doit aussi être protégé des vents et doté d’un sol bien drainé.

Il est préférable de s’éloigner autant que possible des grands arbres et des arbustes. Leurs racines peuvent drainer l’eau et les minéraux nécessaires aux plantes. «En terrasse, on préfère des gros contenants mesurant de 45 à 50 cm de diamètre et munis de trous de drainage afin de donner l’espace suffisant aux végétaux pour s’épanouir», ajoute Marie-Josée Bernard.

Des plantes faciles à cultiver

La bette à carde, la laitue mesclun, le radis, le chou kale et la tomate cerise sont parfaits pour les jardiniers en herbe. Ces légumes poussent facilement et donnent un rendement assez fiable, encourageant pour les débutants. On peut aussi ajouter des fleurs comestibles comme la bourrache ou la capucine et laisser fleurir quelques fines herbes pour attirer les insectes pollinisateurs.

Bien s’outiller

«Il faut miser sur la qualité plutôt que sur la quantité des outils», affirme Marie-Josée Bernard. Plusieurs d’entre eux peuvent être loués ou empruntés lors des premières saisons. En pleine terre, on s’équipe d’une binette à longue manche avec des dents pour travailler le sol en surface et intégrer le compost, ainsi que d’un râteau qui sert à aplanir les planches de culture. Une pelle, un arrosoir et un boyau d’arrosage complètent la trousse essentielle.

La culture en contenants nécessite un arroseur manuel, une truelle et une petite binette. En matière de référence, il suffit de se procurer un seul bon livre sur le potager pour bien comprendre les problématiques sur le terrain. L’horticultrice propose également de tenir un journal de bord ou de prendre un portrait du jardin au fil des saisons.

Prendre soin du sol

L’objectif est de dorloter la terre sans trop la travailler. Marie-Josée Bernard recommande d’effectuer une analyse du sol à l’automne ou au tout début du printemps tous les deux ou trois ans. Le compost et les engrais naturels comme la farine de crabe ou de crevette s’avèrent les meilleurs alliés de la terre. «Il vaut mieux varier les composts au fil des ans pour que les plantes aient accès à une gamme variée d’éléments nutritifs», préconise la jardinière.

On peut aussi disposer du paillis, des feuilles mortes déchiquetées ou des écailles de sarrasin entre les plantes afin de limiter la croissance des mauvaises herbes et réduire les besoins en irrigation. Enfin, pour savoir quand donner de l’eau, on enfonce simplement l’index dans la terre jusqu’à la deuxième articulation du doigt et si la terre est sèche, on arrose !

Pour la culture en bacs ou en pots, on devrait choisir un terreau biologique composé de 25 à 35 % de compost. «Les plantes en pots nécessitent plus d’engrais étant donné que le volume du sol est réduit, et il faut continuer d’en mettre durant la saison», conseille-t-elle.

Lectures pour un potager luxuriant

  • La culture écologique des plantes légumières, Yves Gagnon, Éditions Colloïdales
  • Mon potager santé: cultivez vos légumes en pleine terre ou en pots, Lili Michaud, Éditions MultiMondes
  • Potager du jardinier paresseux, Larry Hodgson, Éditions Broquet
  • Le nouveau potager: le jardin comestible pour tous les espaces, Albert Mondor, Les éditions du Journal
  • Le potager en pot, Bertrand Dumont, Éditions MultiMondes

Trois questions à…

William Des Marais, cofondateur de Mai

William Des Marais et Louise Fogli / Gracieuseté Mai

Pourquoi «Mai»?

Mai c’est le mois du printemps le plus marquant. On sort de l’hiver, on sort de nos maisons et c’est déjà presque l’été. On a aussi choisi ce nom parce qu’on a lancé nos premières boîtes prêtes-à-jardiner le 1er mai 2020. Et puis c’est un nom court et punché, c’est ce qu’on voulait.

Que trouve-t-on dans une boîte Mai?

Pour 2021, on a créé cinq ensembles. Par exemple, l’ensemble Hélène, ce sont les fines herbes, Thérèse, les tomates, Françoise, les bettes, laitues et kale… À l’intérieur, on trouve des kits à semis, un grand pot en textile, du fertilisant et un guide de culture pour les néophytes. Tout le nécessaire pour réussir son potager urbain! On livre aussi la terre partout dans la région de Montréal.

Nos produits sont locaux et bios le plus possible. Par exemple, les sacs en textiles sont faits au Canada, le terreau est local, les semences sont bios et certaines sont même ancestrales.

Gracieuseté Mai

Mai, c’est pour qui?

Avec les boîtes, on s’adresse à tout le monde, et en particulier aux débutants. Mais, cette année, on est aussi devenu une jardinerie urbaine en ligne qui répond aux besoins de jardiniers plus autonomes.

Mai tiendra un kiosque tous les dimanches de juin au Marché Jean-Talon pour présenter ses produits. www.maiboites.com

Zoé Magalhaès

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