Vers une fin des hausses du prix des propriétés à Montréal
Une étude sur le prix des maisons publiée par le groupe Royal LePage prévoit que la hausse du prix des propriétés ne se poursuivra pas en 2023.
Marc Lefrançois, courtier immobilier chez Royal LePage, soutient que les vendeurs «ne vont plus profiter de l’effet de magie que la pandémie leur a apporté» maintenant que «l’effet de choc» qui a suivi les changements sur les taux d’intérêt «est passé».
Il prévoit que le marché sera plus équilibré cette année, ce qui permettra aux acheteurs de profiter d’un plus grand choix. «Les acheteurs ont eu énormément de pression dans les dernières années. Ils ont fait beaucoup de compromis, mais je pense que c’est fini», indique-t-il, en se fiant aux données de l’étude.
La baisse des prix à Montréal suit un «effet de cascade» qui a déjà touché Vancouver et Toronto, selon M. Lefrançois, et qui pourrait gagner d’autres villes du Québec, comme Sherbrooke, dans quelque temps.
L’étude prévoit aussi une baisse de la demande pour les propriétés situées en campagne pour 2023, ce qui irait au profit des villes. Le courtier immobilier explique que «énormément de gens ont quitté la ville pour vivre en campagne» ces dernières années, entrevoyant même un possible retour de vague.
À l’exception de Montréal-Est, tous les marchés ont présenté une baisse des prix sur une base trimestrielle. Cette différence serait due au fait que le marché est déjà plus abordable qu’ailleurs en ville dans cette zone, selon l’analyse de M. Lefrançois. Celui-ci ajoute que beaucoup de prix dans la région ont déjà été revus à la baisse à la suite de la hausse des taux d’intérêt.
Alors que le marché des maisons unifamiliales va généralement mieux, ce sont les copropriétés qui terminent l’année avec un taux d’appréciation du prix médian à la hausse. L’augmentation du nombre de constructions de copropriétés par rapport à celui des unifamiliales en serait la cause. Le portrait démographique du Québec y jouerait aussi pour quelque chose, selon le courtier de Royal LePage. «Les baby-boomers vont migrer de l’unifamiliale à la copropriété en prenant leur retraite», mentionne-t-il.