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Nouvelle garde des traditions ancestrales

La Société gujarati de Montréal a été constituée il y a 44 ans de cela, en 1977. Photo: Mohammed Aziz Mestiri, Métro Saint-Laurent

La Société gujarati de Montréal, basée à Saint-Laurent, a nommé un nouveau comité de direction lors des festivités du Diwali au début du mois.

Le président sortant Nemish Mehta, épaulé du vice-président Manish Mehta, cède la direction de l’organisme à but non lucratif après quatre ans d’implication. Le second explique que l’attrait de la jeunesse a été la priorité durant leur mandat.

L’association, initialement située dans l’Ouest-de-l’Île et fréquentée principalement par des aînés, a changé de local durant la direction du duo Mehta. «Beaucoup de tensions sont apparues; certains étaient même prêts à boycotter l’organisme», relate M. N. Mehta.

La volonté d’approcher les plus jeunes s’est aussi traduite par la sélection de la nouvelle administration, estiment les deux hommes. «C’est une nouvelle garde qui aura des idées et des ambitions nouvelles», soutient le président sortant.

Ils sont suivis de Janak Satasiva, à titre de président, et de Rahul Kikani, en tant que vice-président. Les deux sont âgés de moins de 35 ans. En s’impliquant au sein du Gujarati Samaj, M. Kikani souhaite «redonner à la communauté».

On aurait pu opter pour des visages qu’on connaît, mais j’ai refusé catégoriquement. Je respecte l’expérience, mais je voulais coûte que coûte que le comité ait de la nouveauté. 

Nemish Mehta, président sortant de la société gujarati de Montréal

Racines et nouveautés

Il a fallu aussi adapter les célébrations traditionnelles au goût du jour pour attirer une plus grande foule et de nouveaux visages, soulève Manish Mehta. «Nos événements actuellement sont plus occidentalisés qu’ils ne l’étaient auparavant», décrit-il.  

Il cite l’exemple de la cérémonie du Navaratri en 2018, tenue dans l’ancien Soccerplexe de Lachine. «On a eu 1500 participants, ce qui est un record pour l’association», soutient le vice-président sortant.

La soirée du Diwali, organisée le samedi 6 novembre, a vu la prestation de la flûtiste franco-québécoise Aurélie Morgane. 

La flûte a fait le pont entre celle qui est aussi doubleuse et la musique indienne. «En plus d’être omniprésent, le bansuri est un instrument vénéré», explique-t-elle.

Après un voyage dans le Bharat, elle a commencé à jouer des musiques pop et traditionnelles qu’elle a apprises, ce qui lui a permis de se faire connaître auprès de la communauté.

La jeunesse indienne était représentée par deux autres artistes. 

Enseignante de danse bollywoodienne près du marché Atwater, Yatri Mihta a livré une série de chorégraphies énergétiques. «J’instruisais au début la danse folklorique, avant de me réorienter», explique la danseuse. 

Originaire de Delhi, l’aspirant chanteur Chaitanya Kamra a présenté quelques chansons populaires, y compris de la province du Gujarat, dont il ne parle pas la langue. «C’était un plaisir de voir le monde aimer mon chant», exprime M. Kamra. Il prévoit créer une chaîne YouTube, après avoir installé un studio dans son domicile.

La soirée s’est conclue par la danse traditionnelle du garba, une ronde où chacun reproduit un enchaînement de mouvements simples. Manish Mehta souhaite en voir une un jour dans le Stade olympique, qui réunirait près de 10 000 personnes.

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