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Pâques 2022: le lapin sera-t-il de la partie cette année?

Vox pop Pâques
Sabin et Ridu ne vont pas fêter Pâques religieusement, mais les deux amis du Sud-Ouest vont quant à eux organiser un repas avec leurs familles respectives. Photo: Lila Maitre, Métro
Ambre Giovanni - Collaboration Spéciale

La pandémie a chamboulé la célébration de Pâques de 60% des Québécois, selon une enquête menée par HelloSafe entre le 14 mars et le 4 avril. Le journal Métro est allé à la rencontre des Montréalais dans les quartiers du Sud-Ouest, de Villeray, de Notre-Dame-de-Grâce (NDG), de Westmount, d’Hochelaga et de Lachine afin de savoir comment ils fêteront Pâques.

Ceux qui ne fêteront pas

Environ 20% des sondés ne célébreront pas la fête pascale en 2022, indique l’étude de HelloSafe. Même si les mesures sanitaires seront levées à la mi-avril, la crainte à l’égard des réunions en grand nombre est encore présente.

Patrick, entraîneur de canot et kayak résidant à Lachine, n’organisera pas de festivités afin de limiter les risques de contagion. «Non, on ne célébrera pas Pâques cette année. […] Les rassemblements, on les évite encore au maximum. Il y a beaucoup de jeunes qui s’entraînent ici […]. On limite tout au maximum pour que personne ne tombe malade, pour ne pas nuire à la saison de compétition qui s’en vient», explique-t-il.

À Rosemont, Gregorio, étudiant en médecine, préfère la sécurité. «J’avais l’intention de célébrer Pâques. J’étais supposé me rendre au Saguenay avec la famille de mon partenaire. Normalement, ils ont une grosse célébration chaque année et on espérait l’avoir encore, étant donné qu’on n’a pas pu la faire dans les dernières années. Mais avec la sixième vague, ça ne paraît pas possible puisqu’il y a tellement de personnes âgées dans sa famille et nous sommes inquiets de la transmission.»

Ceux qui festoieront en s’adaptant

D’autres célébreront Pâques en modifiant leurs habitudes. Alors qu’environ 80% des sondés festoieront en 2022, 30% des répondants indiquent qu’ils limiteront le nombre de convives à table.

C’est le cas des membres de la famille d’Armando, qui marqueront l’occasion séparément. «Mon épouse et moi avons l’habitude de fêter Pâques de façon traditionnelle dans une grande famille d’environ 40 personnes. Mais vu la situation, on ne peut pas se rassembler, donc chacun fête chez soi. Même avec la levée des mesures, il y a des gens qui, par précautions personnelles, sont réticents à l’idée de se rassembler», déclare cet habitant de NDG.

HelloSafe précise d’ailleurs que 15% des répondants ont moins envie de célébrer Pâques en raison de la pandémie.

Ceux qui célébreront sans changer leurs habitudes

Néanmoins, 40% des Québécois ne changeront pas leurs habitudes de célébration. La vaccination a entre autres permis d’estomper les craintes.

«On se fait tout le temps un souper à Pâques, avec des amis. On cuisine un porc effiloché, tout le monde ensemble. Tout le monde est triplement vacciné, donc ce n’est pas si pire. Puis, on n’est pas 50 non plus», atteste un résident de Villeray, Jonathan.

Si Sabin et Ridu ne vont pas fêter Pâques religieusement, les deux amis du Sud-Ouest vont en revanche organiser un repas avec leurs familles respectives. La sixième vague de la COVID-19 ne semble pas avoir d’incidence sur les préparatifs. «Nous fêtons toujours Pâques avec la famille rapprochée de toute façon, donc ce sont les gens que nous voyons régulièrement», soutient Sabin, en ajoutant qu’il prévoit un rassemblement de six ou sept personnes.

Despina, grand-mère de six petits-enfants, ne se privera pas non plus. Photo Christine Beaudoin

 À Rosemont, Despina, grand-mère de six petits-enfants, ne se privera pas non plus. «Je ne crois pas qu’il y a de problème [à célébrer Pâques], parce que j’ai plus de 80 ans et je m’apprête à recevoir ma quatrième dose», confie-t-elle.

Même son de cloche du côté de Westmount. «Je ne fête pas Pâques de façon religieuse, mais nous avons toujours un gros dîner de famille et la COVID-19 ne changera rien pour nous», témoigne Carole, qui a prévu d’acheter du chocolat, du jambon et des patates douces.

Par ailleurs, 25% des Canadiens ne voyageront pas pour participer à des repas de famille cette année, bien que la transmission du virus a diminué et que les restrictions sanitaires seront restreintes. D’autres personnes, comme Lany-Jade, n’y voient pas d’inconvénients. «La COVID-19 n’a pas vraiment impacté Pâques chez nous, car nous ne le fêtons pas vraiment, sauf pour le chocolat et les enfants. Cette année, on descendra voir mon père à Asbestos, alors ce n’est rien de différent pour nous», rapporte la résidente d’Hochelaga.

Avec les informations de Christine Beaudoin et de Lila Maitre, Métro Média.

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