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Changer le monde un geste à la fois

Béatrice Grace Castonguay et Sami Ellassraoui. Photo: Amine Esseghir/Courrier Ahuntsic

Tous les jeunes ne sont pas plus sensibles de la même manière aux questions environnementales, même s’ils savent que ce sont eux qui devront faire face aux conséquences du réchauffement climatique.

Le 22 février, le collège Regina Assumpta a organisé à Ahuntsic-Cartierville un grand forum dans le cadre de l’évènement  la planète s’invite à l’école. Celui-ci s’inscrit dans le prolongement du pacte de transition lancé en 2018 par le metteur en scène Dominic Champagne. Une occasion pour rencontrer des jeunes et les interroger sur leur conscience écologique.

Lina Houchi.

«Le principe du pacte c’est d’agir de manière concrète dans la vie quotidienne et on transpose tout cela à l’école pour la rendre plus écoresponsable», relève Lina Houchi, 17 ans, élève de secondaire 5 et porte-parole de l’évènement.

Elle-même a signé le pacte de transition dès son lancement. Elle reconnaît que ce n’est pas le cas de tous les jeunes de son âge. «J’avoue que j’observe que des gens ne sont pas sensibilisés, mais avec un événement de ce genre on peut les interpeller.»

Si elle achète ses vêtements dans les friperies et a réduit sa consommation de viande, elle promet aussi qu’elle n’achètera de voiture qu’une fois qu’elle aura des enfants et ce sera, bien entendu, une électrique ou une hybride.

Prise de conscience

Béatrice Grace Castonguay, 16 ans, élève en secondaire 5, a signé aussi le pacte dès sa publication. «Je crois que les petits gestes qu’on fait au quotidien, même s’ils ne vont pas changer le monde, auront un impact, car ils enverront un message aux gouvernements et montreront notre mobilisation qui est importante», croit-elle.

Si l’écologie n’est pas le thème le plus abordé avec ses amis à l’école, il demeure que ce n’est pas la règle partout. «Quand on nous a demandé en classe: qui a réduit sa consommation de viande, nous étions deux sur 36 à lever la main, mais parmi mes amies plus sensibles aux questions environnementales, je suis la seule qui n’est pas végétarienne.»

Elle ne conçoit pas d’acheter une voiture. Elle préfère louer si nécessaire ou prendre les transports en commun. «J’essayerais d’habiter toujours près d’une station de métro.»

Sami Ellassraoui, 16 ans, élève de secondaire 5, a aussi entendu parler du pacte dans les médias et en surfant sur Internet. «Mais c’est plus à l’école que j’ai compris ce que c’est et j’ai décidé d’être bénévole pour le forum de Régina Assumpta», indique-t-il.

Il admet que le sujet de l’écologie est abordé parfois dans des discussions avec ses copains sous l’angle catastrophiste.

«On en parle et on se demande qu’est-ce qui se produira?  Qu’est-ce qu’on deviendra si ça continue?»

Il assure qu’il achètera une voiture, électrique de préférence, le plus tard possible, en attendant il prendra les transports en commun. «J’aime beaucoup utiliser la bicyclette l’été.»

Nous ne sommes pas parfaits, mais ne pas acheter beaucoup de linge, être minimaliste, parler aux autres de l’environnement, c’est important. Si j’ai réduit la consommation de viande, c’est parce qu’une de mes amis me la conseiller. C’est comme cela que les bonnes actions se propagent.» Lorraine Constantino, élève en secondaire 5.

Elias Barmani.

Elias Barmani, 16 ans, en secondaire 4, assure que cela fait longtemps que l’environnement le préoccupe. «J’ai toujours agi pour le recyclage, mais trier les déchets à l’école, c’est comme faire quelque chose qui n’est pas à la mode ou d’étrange.»

Il est convaincu que c’est l’aspect économique qui convaincra les plus récalcitrants à trier leurs déchets ou réduire leur impact environnemental.

«Ce n’est pas que les gens ne veulent pas agir, mais ils ne savent pas par où commencer, soutient-il. Les petits gestes comme réutiliser du papier ou se servir d’un gobelet réutilisable ne feront pas de transformations monstrueuses, néanmoins c’est mieux que les anciennes habitudes.»

Il ne voit pas l’utilité d’une voiture dans un avenir proche et trouve que le bus et métro ainsi que le vélo sont suffisants.

Audrey Bibeau, 16 ans, en secondaire 5, a également signé le pacte. «Il y a des gens autour de moi qui croient que ce n’est pas si grave que cela et que les impacts sont encore loin, observe-t-elle. Je suis quelques fois désespérée. Mais je pense que les gens adhèreront à la lutte aux changements climatiques si on les sensibilise. Il vaut mieux être positif.»

 

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