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Simulation parlementaire : généraliser l’éducation politique

Emma et Dylan deux étudiants des Cégep participent à une simulation du travail en politique
Emma Delisle, du collège André-Grasset et Dylan Paquette-Desormeaux, du collège Ahuntsic, deux politiciens en herbe qui pensent que le Québec doit généraliser l’éducation politique dans les écoles secondaires et dans les cégeps. Photo: Collaboration spéciale

Des étudiants des Cégeps étaient à l’Assemblée nationale durant une semaine pour participer à une simulation parlementaire et mieux comprendre le rôle des femmes et des hommes en politique dans une démocratie. Cela tombe bien, un des textes qu’ils doivent étudier lors de cette session parlementaire à blanc : la loi visant à enrichir la culture politique des Québécois.

Le Forum étudiant à l’Assemblée nationale est une simulation parlementaire destinée aux jeunes du collégial. Ils étaient 130 venus de partout au Québec à participer à cette initiation au travail des députés du 13 au 17 janvier.

Des étudiants des collèges Ahuntsic et André-Grasset ont fait partie de cette cohorte. Enrichir la culture politique des citoyens est un des sujets qu’ils ont débattus durant cette semaine.

Pour Dylan Paquette-Desormeaux, du collège Ahuntsic, qui occupe les fonctions d’adjoint parlementaire de la ministre de l’Agriculture, il y a un besoin de généraliser la culture politique, notamment à l’école.

On constate que le taux de participation aux élections est faible, on le déplore, mais on voit aussi qu’il n’y a pas de cours de politique à l’école. Dylan Paquette-Desormeaux, étudiants au collège Ahuntsic

Agir pour généraliser l’éducation politique est la voie à suivre selon lui. «Le gouvernement veut éliminer les cours d’éthique et de culture religieuse, il devrait remplacer cela par des cours en politique.»

On observe un certain cynisme quand on parle de politique avec des citoyens. Celui-ci est dû je crois à l’incompréhension du travail des politiques. Emma Delisle, étudiante au collège André-Grasset

Sa collègue Emma Delisle, du collège André-Grasset, qui occupe les fonctions de vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique, convient qu’il y a un travail urgent à vulgariser la chose politique.

«On observe un certain cynisme quand on parle de politique avec des citoyens. Celui-ci est dû je crois à l’incompréhension du travail des politiques.»

Elle est convaincue qu’il faut introduire des cours de politique au secondaire ou au Cegep. «Ce serait quelque chose à faire pour lutter contre ce cynisme», suggère-t-elle.

Futures carrières

Sommes-nous en train de voir des politiciens en devenir tâter le terrain de leurs futures carrières? Pour M. Paquette-Desormeaux qui suit des cours de science politique et milite depuis ses 14 ans dans un parti politique, cette simulation est certainement en train de lui montrer les facettes d’une vocation.

«Quand on pénètre à l’Assemblée, cette bâtisse impressionnante, et qu’on voit ce que les députés y font et comment ils peuvent avoir le pouvoir de changer le choses, je suis de plus en plus convaincu que la politique est mon choix de carrière numéro un.»

Pour Mme Delisle qui est étudiante en sciences humaines, participe pour la troisième année consécutive à ce forum. Elle est piquée au jeu, pourtant, elle est plus nuancée sur son choix professionnel.

«Même si je m’intéresse beaucoup à la politique, je ne pense pas que ce sera mon premier choix de carrière. Mais je ne ferme pas à la porte à un travail dans ce domaine.»

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