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Prêter main forte

Marie Montpetit, volontaire pour pallier le "manque de bras" dans les CHSLD
Depuis une semaine, la députée de Maurice-Richard Marie Montpetit enfile équipement de protection pour prêter assistance au personnel de la résidence Berthiaume-du-Tremblay. Photo: Collaboration spéciale

Interpellée pour combler «le manque de bras» dans les Centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD), la députée de Maurice-Richard, Marie Montpetit, s’est mise bénévolement à la disposition de la résidence Berthiaume-du-Tremblay, à Ahuntsic. Elle a pu constater l’importance du travail du personnel soignant.

Depuis une semaine, Mme Montpetit troque chaque soir sa tenue de ville pour enfiler une blouse, un masque et une visière de protection pour soutenir les préposés aux bénéficiaires. Dans cette résidence privée conventionnée, on compte 58 personnes contaminées au coronavirus, soit plus du quart des 198 résidents.

«Essentiellement, je donne les repas aux patients, indique la députée, qui distribue et ramasse aussi les plateaux. Pour une dame, ça m’a pris 30 minutes, car elle mange par petite bouchée. Il faut faire attention pour qu’elle ne s’étouffe pas.»

L’aide permet de donner du répit au personnel soignant qui peut alors se concentrer à d’autres tâches. «Sur l’étage où je me trouvais il y a quelques jours, il y a 22 patients, dit-elle. En temps normal, la très grande majorité mange dans une petite cuisine proche.»

Comme ce n’est plus possible pour réduire les risques de contagion, les résidents doivent demeurer dans leurs chambres et être alimentés un à un. Sans personnel suffisant, certains devraient attendre ou ne pourraient manger à leur faim.

Bienveillance

«Berthiaume-du-Tremblay, comme beaucoup de CHSLD, vit une situation difficile. On apprend tous les jours qu’il y a un employé qui a la COVID-19 ou bien qui s’absente pour détresse psychologique», prétend Mme Montpetit.

Selon celle qui a déjà été gestionnaire dans le réseau de la santé, le personnel soignant enfile jusqu’à 12 heures de travail par jour depuis le début cela crise et cela occasionne beaucoup d’épuisement professionnel. Malgré tout, l’ambiance demeure sereine et les résidents reçoivent l’attention et les soins dont ils ont besoin.

«Pour travailler dans un CHSLD il faut un profil très particulier, relève Mme Montpetit. Il faut avoir une bienveillance incroyable pour aller nourrir trois fois par jour ou changer les couches quotidiennement de personnes extrêmement vulnérables.»

La députée s’est mise à la disposition de la résidence et est disponible aussi longtemps que cela sera nécessaire.

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