Le CAVAC: un centre aux multiples ressources
Le CAVAC de Montréal est le premier des dix-sept centres du Québec à avoir été créé. Vingt-cinq ans plus tard, il faut encore travailler le message. «Les gens ne se sentent pas concernés », explique Jenny Charest, la présidente montréalaise. «Ils pensent que pour bénéficier de nos services, ils doivent avoir d’abord déposer plainte, ce qui n’est pas le cas», ajoute-t-elle.
Qu’il s’agisse d’une agression sexuelle, de violences conjugales, de harcèlement ou de vol, les CAVAC se sont donnés la mission d’offrir des services de première ligne a toutes les victimes, leurs proches et aux témoins. En plus du message à faire passer. Ils veulent également étendre leurs champs de compétences. Six d’entre eux ont signé une entente avec l’Agence des marchés financiers pour aider les personnes ayant subies des escroqueries notamment.
Toucher les gens jusque dans leur salon
A l’occasion de la 9e semaine nationale de sensibilisation aux victimes d’actes criminels, la comédienne Marie-Thérèse Fortin a endossé le rôle de porte-parole. «Je fais un métier dans lequel on se nourrit d’histoires de ce genre. À la télévision, on arrête les méchants et on rentre à la maison. Tout se termine bien. Mais ça ne se passe pas comme ça dans la réalité. Si je peux faire la courroie entre les CAVAC et les gens, j’aurai le sentiment d’avoir accompli mon acte citoyen», confie l’actrice qui incarne Claire Hamelin dans le téléroman Mémoires vives, diffusé le mardi soir à la télévision de Ici Radio Canada. Pour une fois, la réalité pourrait rejoindre la fiction puisque Mme Fortin compte parler de l’action des CAVAC à l’auteure du téléroman, Chantal Cadieux.
Une victime brise l’isolement
«J’en ai encore le coeur qui bat», avoue Jenny Charest, la présidente du CAVAC Montréal. Le centre a travaillé de concert avec celui de Laval et de la Montérégie pour publier un dossier dans les hebdos Transcontinental de leur secteur. «Le lendemain de la publication, j’ai appris qu’une personne avait appelé la ligne pour les victimes d’agressions sexuelles après avoir lu notre cahier. Elle n’en avait jamais parlé avant cela», confie la présidente ,heureuse que cette campagne ait déjà touché les gens.
Pour plus d’informations sur le Centre d’aide aux victimes d’actes criminels de Montréal, contactez le 514 277-9860 ou visitez le site du CAVAC