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Luis Miranda en 2021: «priorité ligne bleue»

Photo: Gracieuseté/Arrondissement d'Anjou

Une bonne partie de l’agenda 2021 de Luis Miranda, maire d’Anjou, se tient en deux mots: «ligne bleue».

Après la présentation du prolongement dans l’est de Montréal du Réseau express métropolitain (REM), il espère que le gouvernement du Québec fera aussi une bonne annonce au sujet du prolongement de la ligne bleue du métro à Anjou.

M. Miranda se donne le premier trimestre de l’année pour convaincre le gouvernement de la pertinence de ses idées sur le projet.

«Si je n’ai pas réussi à me faire entendre par le gouvernement, quelque part en janvier, février ou mars au plus tard, oublie ça! C’est certain qu’on ne pourra pas. Il faut que je réussisse à faire comprendre au ministre (François) Bonnardel et aux membres du gouvernement qu’il faut qu’on se parle et qu’on trouve une solution ensemble», espère-t-il.

Le projet de la ligne bleue consiste au prolongement de celle-ci  jusqu’à son futur terminus sur les terrains du centre commercial des Galeries d’Anjou. Il y est aussi prévu un stationnement incitatif et un garage.

Expropriations

Pour la réalisation de l’ouvrage, la Société de transport de Montréal  (STM) demande l’expropriation de terrains de près de 70 000 mètres carrés. Elle toucherait une superficie sur laquelle le centre commercial dit vouloir implanter un projet de plus de 2 G$.

M. Miranda et les propriétaires des Galeries d’Anjou, Cadillac Fairview et Ivanhoé Cambridge, rejettent catégoriquement cette idée d’expropriation. Si ces deux derniers ont porté l’affaire devant les tribunaux, le maire s’engage résolument à faire annuler la décision de la STM en s’expliquant au gouvernement.

«Il faut que je fasse la démonstration qu’il y a un potentiel d’économie pour le projet de plusieurs centaines de millions, parce qu’il ne faut pas oublier qu’exproprier les Galeries d’Anjou, n’est pas une affaire de petits sous, mais plutôt de gros sous», prévient le maire.

90 M$

Il déclare avoir amené le gouvernement à économiser 90 millions en faisant annuler le stationnement incitatif. «Si on regarde juste le stationnement incitatif qui devait coûter 90 millions, ils ne le feront plus parce que même le premier ministre a dit que cela n’a pas de bon sens de faire un stationnement incitatif aux Galeries d’Anjou. C’est 90 millions qu’on a sauvés», s’en prévaut le maire.

L’autre argument qu’il agite pour essayer de convaincre le gouvernement serait de lui faire économiser encore de l’argent. «Si au lieu de tout exproprier aux Galeries d’Anjou, on fait des installations souterraines du côté est, en dessous de l’Hôtel de Ville, en dessous du parc Goncourt, il n’y aura pas d’expropriations. Il y a plusieurs centaines de millions à économiser là», assure-t-il.

Miranda considère que la mouture du projet telle que présentée par la STM ne profiterait pas à ses citoyens. Il affirme vouloir un métro qui desservira vraiment Anjou et non un terminus pour desservir plus la banlieue que son arrondissement.

À ses yeux, le projet élaboré par la Société de transport de Montréal couvrirait seulement un quart de sa population, alors que les deux tiers sont à l’est de l’autoroute 25. «On ne pense pas à eux actuellement», regrette-t-il.

Golf métropolitain Anjou

Son deuxième dossier de l’année est le développement commercial du Golf métropolitain Anjou, qui suscite le mécontentement des environnementalistes. Ceux-ci déplorent que les projets autorisés par le maire à cet endroit empêchent la réalisation du Grand Parc de l’Est. Ils dénoncent un «non-sens total» et un «développement sauvage.»

M. Miranda se veut rassurant en avançant qu’il ne touchera pas au boisé, mais qu’il va plutôt le bonifier. Il met l’accent sur la nécessité de créer des emplois avec Costco et bien d’autres entreprises.

«Dans ce qui est en construction présentement, on parle de plus de 500 emplois. Plus de 500 emplois, c’est l’économie, on a besoin de jobs et il ne faut pas oublier qu’actuellement l’économie ne va pas bien», laisse-t-il entendre.

Il a annoncé qu’il y aurait un autre projet à venir, lequel est censé créer de 1500 à 2000 emplois permanents.

«Il y a des emplois même d’ingénieur informatique, c’est des gens qui gagnent dans les 30 à 40 dollars de l’heure», révèle-t-il.

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