Climat toxique dans une école de Côte-des-Neiges: une enquête réclamée
Une semaine après les révélations des journalistes du 98,5 FM sur des dérives pédagogiques dans une école primaire de Côte-des-Neiges, la porte-parole de l’opposition officielle à Québec en éducation, Marwah Rizqy, demande à ce que le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, assigne un enquêteur au dossier.
À l’école Bedford de Côte-des-Neiges, de nombreux enseignants feraient usage d’une pédagogie basée sur la sévérité, les hurlements, les exercices et non sur les techniques pédagogiques préconisées. Ils refuseraient également de travailler avec les orthopédagogues et éducateurs spécialisés. Des instituteurs barreraient même la porte de leur classe, et utiliseraient des programmes venus des années 1960 et 1970 au Maghreb.
Parmi ce que la journaliste de Cogeco Valérie Lebeuf a découvert, il y aurait aussi eu des coups de règle sur les tables et de l’intimidation de la part du délégué syndical de l’Alliance des profs de Montréal à l’endroit de certains de ses collègues. En 2019, des psychologues sont donc intervenus dans l’école, ont mené des entrevues et ont remis un rapport.
Depuis, la direction de l’école a changé et le Centre de services scolaire de Montréal (CSSDM) affirme que la situation va pour le mieux. Les sources de Mme Lebeuf tendent plutôt à démontrer que les problèmes persistent. Pour Marwah Rizqy, ces révélations, qu’elle a qualifiées de «faits graves», auraient dû inciter le ministre Drainville à demander une copie du rapport, ce qu’il n’aurait pas fait.
Mme Rizqy rappelle que c’est le ministre qui a le pouvoir de demander ce rapport au CSSDM. Le rapport pourrait également être accessible via une demande d’accès à l’information, une procédure qui prend un certain temps. La députée du Parti libéral du Québec (PLQ) souhaite également que le ministère de l’Éducation assigne l’affaire à un enquêteur.