Entretien déficient dénoncé
Une résidente de L’Île-des-Sœurs depuis 25 ans somme le maire Jean-François Parenteau de mieux entretenir les trottoirs et les sentiers pédestres. Louise Bélanger se remet de multiples fractures au poignet à la suite d’une vilaine chute.
Le 29 décembre, fidèle à son habitude, la retraitée 59 ans est sortie promener ses deux chiens. Sur la rue L’Orée-du-Bois, la dame a glissé sur une plaque de glace ensevelie sous la neige. «C’était une véritable patinoire», s’indigne-t-elle.
Même si elle affirme que le déneigement est d’ordinaire impeccable à l’île, Mme Bélanger estime qu’il y a eu négligence au niveau de l’entretien des trottoirs.
«La glace était là depuis des semaines. Il y a des rues où il n’y a eu aucun ou très peu d’épandage d’abrasif», fait-elle valoir.
Mis au courant de la situation, le maire Parenteau s’est dit surpris. «Il n’y a eu aucune coupure, au contraire. On a ajouté plus d’effectifs pour l’entretien des trottoirs et des rues et ce, malgré le fait que c’était la période des Fêtes», avance-t-il.
Météo instable
M. Parenteau admet toutefois que les conditions météo des dernières semaines peuvent être en cause. «On a eu des tempêtes puis un redoux ce qui fait qu’il y a eu de l’eau dans les rues. C’est sûr que ça devient de la glace quand la température baisse», explique-t-il, ajoutant qu’il y a toujours un certain délai entre le gel et l’épandage d’abrasif.
Attristé par la mésaventure de Mme Bélanger, il assure qu’il vérifiera l’entretien du secteur où la résidante a chuté. «C’est important de nous le faire savoir quand une situation comme celle-là arrive. Je ne crois pas qu’il y a eu négligence, mais j’aime être au courant s’il y a place à amélioration», précise-t-il.
Convalescence
En raison de son âge et de sa bonne condition physique, Louise Bélanger a pu être opérée d’urgence. Son quotidien est tout de même chamboulé. «Je ne peux plus conduire et sortir mes chiens. Je jouais aussi au bridge et je faisais du bénévolat, mais on oublie tout ça pour encore au moins cinq semaines», soupire-t-elle.
La retraitée s’inquiète maintenant du sort des personnes âgées qui résident à L’Île-des-Sœurs. «Si j’avais eu 75 ou 80 ans, qu’est-ce qui me serait arrivé», se questionne la dame, qui songe aujourd’hui à faire circuler une pétition réclamant un entretien plus efficace des trottoirs et des rues.
Les chutes comme celle de Mme Bélanger ne sont pas rares. À l’hiver 2015, 205 citoyens ont fait une réclamation à la Ville de Montréal après avoir chuté sur un trottoir glacé.