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Situation financière préoccupante à Ste-Marguerite-Bourgeoys

Photo: TC Media - Catherine Lamothe

Les dépenses liées à l’installation du campanile et du nouvel orgue sont dénoncées par certains paroissiens de Sainte-Marguerite-Bourgeoys alors que la fabrique accuse plus de 102 000$ de déficit pour l’année 2016. Même s’ils demeurent optimistes, le curé Greg Ciszek et ses marguillers ne cachent pas que la situation est préoccupante.

«Si un seul pépin arrive cette année, on risque de retomber dans le rouge. Notre situation est précaire. On n’est pas du tout prêt à faire face à un imprévu, on regarde la fournaise fréquemment parce qu’il ne faudrait pas qu’elle brise subitement», illustre la marguillère nouvellement en poste, Isabelle Adjahi.

Ce sont principalement des imprévus qui ont engendré la situation financière actuelle.  «En 2015, il y a eu une fuite dans le sous-sol et il a fallu faire une réparation d’urgence qui a coûté autour de 15 000$. Les marguillers en poste à ce moment-là ont eu des décisions difficiles à prendre et on ne peut pas se permettre de critiquer leur travail», martèle-t-elle.

Ces choix ont tout de même semé la discorde au sein de la communauté selon un paroissien qui tient à rester anonyme. «Ce qui me choque, c’est la façon dont les choses ont été faites. Il s’est créé des clans. Il y a beaucoup de tensions et c’est dommage parce qu’à l’époque, c’était une paroisse qui était très unie.»

Améliorations inutiles

L’Insulaire croit par ailleurs que les améliorations auraient pu attendre. «Il n’y avait aucune urgence, on a une petite église, on n’avait pas besoin d’un orgue aussi gros ou aussi puissant», croit-il.

Le nouvel orgue Casavant qui trône aujourd’hui dans le chœur a été offert en 2015 par les religieuses de la Congrégation de Notre-Dame. Il a fallu débourser 79 000$ pour l’installer et son entretien coûtera 4000$ par année. La construction du clocher a pour sa part engendré une dépense de plus de 150 000$.

La majorité du mobilier acquis au fil des ans ont tous été des legs.

 Solutions

Lors de l’assemblée paroissiale du 5 février qui réunissait une soixantaine de personnes, des pistes de solutions pour absorber le déficit ont été proposées. Une demande de prêt de 50 000$ à l’archevêché a été adoptée à l’unanimité. L’argent ne servira toutefois qu’en cas d’urgence.

Il a également été question de mettre éventuellement en place une cotisation spéciale de 80 000$, soit 225$ par paroissien. «C’est le scénario idéal, mais il n’y a pas de petit montant. Si des personnes nous donnent un 5$ supplémentaire par dîme, c’est déjà ça de plus», fait valoir Mme Adjahi.

L’abbé Ciszek s’est également montré ouvert à reprendre les concerts dans l’église, qui avaient été suspendus temporairement peu après son arrivée. Les concerts rapportent en moyenne 15 000 $ �� raison de quatre fois par année.

L’église ne devrait toutefois pas devenir un centre culturel selon le curé. «Ici, c’est Dieu qui doit régner. Si on fait des concerts, on les fait pour que ça aide notre paroisse, avec une perspective pastorale», a précisé M. Ciszek.

En cherchant du financement, en coupant certaines dépenses et en faisant un suivi très serré, Isabelle Adjahi est confiante que la paroisse reprendra le dessus. «Notre but, c’est de bâtir pour l’avenir, pour la pérennité de l’église», dit-elle.

Si tout se passe comme prévu, la paroisse pourrait absorber le déficit, voire même faire un profit de 19 000$ d’ici la fin de l’année.

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