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L’impact de la mention «bar» au Golf de L’Île-des-Sœurs soulève les passions

Photo: Gracieuseté

Quelque 27 Insulaires présents mardi pour la consultation publique sur le permis de bar du Golf de L’Île-des-Sœurs sont inquiets. Ils ont exprimé haut et fort leurs craintes par rapport à la sécurité de leurs enfants et leur qualité de vie jusque-là paisible.

«Arrêtez de parler Monsieur le Maire et agissez, a répété deux fois Claude Desbiens, président du conseil d’administration du Club Marin. Il n’y a plus de services à L’Île-des-Sœurs, on en a marre».

La soirée a débuté avec six personnes dans la salle qui s’est remplie au fur et à mesure d’Insulaires choqués de devoir se rendre à la mairie, sur la terre ferme, pour s’exprimer à propos d’un sujet qui ne concerne que l’île.

La période de questions a été très rythmée, les Insulaires devant lever la main pour s’assurer un temps de parole. De nombreux commentaires, des applaudissements et des cris d’exaspération ont ponctué les interventions.

Risques
La majorité de l’audience s’accorde à dire que des limites strictes doivent être imposées au propriétaire du golf s’il veut sa mention «bar».

«Le danger, ce n’est pas d’avoir un permis d’alcool, mais d’avoir des gens qui vont boire jusqu’à 23h, avant de reprendre la route. Je connais les résidents du quartier et ils vont se coucher à 21h donc, ça va changer toutes leurs habitudes, à moins que vous prévoyiez autre chose», résume le président du syndicat des copropriétaires des Villas C, Hervé Gagnon.

M. Emond a déjà mis en place des mesures pour que l’alcool soit consommé de façon responsable. Par exemple, du personnel formé surveille le comportement des clients, des alcootests ainsi qu’un service de raccompagnement sont disponibles.

D’autres soulignent les inconvénients déjà occasionnés par les va-et-vient des camions nécessaires à l’aménagement du territoire.

«Nous avons eu les 75 000 camions qui sont passés sur le boulevard de la Forêt, explique un résident des villas du Club Marin. Nous avons ramassé la poussière et nous avons subi le bruit dès 5h du matin».

La circulation a longuement été abordée avec le passage d’automobilistes en croissance, le non-respect des panneaux de signalisation et l’absence de policiers. La sécurité des enfants est d’autant remise en question que la route qui mène au golf longe un terrain de soccer.

Rentabilité
«Si on ne peut pas vendre d’alcool, c’est la fin du golf, prévient le propriétaire, Pierre Emond. On ne fait pas d’argent dans ce domaine. J’ai subventionné le projet à hauteur de 25 M$ et je ne peux plus continuer».

Une déclaration qui laisse supposer que les services du golf pourraient s’étendre en se présentant comme une salle de réception. Comme c’est inexistant à l’île, des mariages ou des soirées corporatives pourraient attirer encore plus de clients et incidemment, plus de circulation sur le boulevard de la Forêt selon plusieurs.

Une résidante des Maisons du Lac, May Ibrahim, est catégorique sur le fait que la sécurité de ses deux enfants passe avant la survie de l’entreprise.

«Si le golf n’est pas là, il va y avoir des résidences et je ne pense pas que c’est ce dont la population a besoin», met en garde pour sa part le président de l’Association des propriétaires et résidents de L’Île-des-Sœurs (APRIDS), Mario Langlois.

Aménagements
Un nouveau plan de déplacements, qui découle des consultations publiques réalisées à l’automne, sera présenté au courant de l’été.

«Vous allez voir que beaucoup de choses vont changer, promet le maire, Jean-François Parenteau. Par exemple, on va placer des dos d’âne aux abords des écoles pour équilibrer le rapport de force entre l’automobiliste et le cycliste ou la personne à pied».

La configuration du stationnement en face du terrain de soccer fait aussi partie des priorités annoncées par l’arrondissement. Les Insulaires ont réclamé que le plan soit avancé pour apaiser leurs inquiétudes.

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