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Vivre le «zéro déchet» à l'île

Photo: TC Media – Hugo Lorini

Difficile à L’Île-des-Sœurs d’opter pour un mode de vie «zéro déchet». Des Insulaires comme Julia Braga ont toutefois décidé de relever le défi, une démarche saluée à l’occasion de la Semaine québécoise de réduction des déchets, qui a débuté le 21 octobre.

L’absence de magasin zéro déchet sur l’île oblige Mme Braga à faire des déplacements en voiture jusque sur la Rive-Sud, aux magasins «Coup de pousse» à Boucherville, et «Les marchés Tau» à Brossard.

Elle privilégie tout de même les produits locaux, de saison. «On va aussi au marché Atwater parce qu’on peut négocier les tarifs, rapporte-t-elle. En septembre, on a eu 24 livres de tomates pour 15 $ et avec ça, on fait toute la sauce dont on a besoin pour une année. Après c’est sûr, ça demande deux ou trois soirs en cuisine pour tout préparer».

S’il faut avoir certaines connaissances en conservation d’aliment, elle a mis de côté l’idée de faire ses propres mayonnaise et moutarde.

Emballage
«On achète de plus en plus de la nourriture en vrac alors l’investissement à faire, c’est clairement des pots. On a aussi construit une tablette pour les installer, car on entassait beaucoup dans les placards et on n’avait pas conscience de ce que l’on avait», souligne Mme Braga.

Pour faire face à toutes les situations, elle transporte toujours avec elle des contenants dont elle peut se servir pour rapporter ses restes d’un restaurant par exemple et des sacs en tissu au cas où elle s’arrêterait faire des courses.

Même si les commerçants sont de plus en plus ouverts, les règles d’hygiène sont strictes. C’est pourquoi, pour son vin, Julia Braga peut utiliser ses bouteilles recyclées à la SAQ Dépôt, mais elle est contrainte d’utiliser des bouchons à usage unique.

Son implication en ce qui a trait à la nourriture est la même pour les bougies, les cosmétiques, les nettoyants, les vêtements ou encore les livres.

«Il y a par contre des choses que je ne suis pas encore prête à faire, comme refuser des cadeaux ou les repas dans l’avion. Je pense que c’est important de se respecter si on n’en est pas encore rendu là», soutient Julia Braga.

Engagement
C’est en 2013 qu’elle a pensé changer son quotidien pour réduire son empreinte écologique. Il lui a fallu un an pour passer à l’action et commencer à réduire ses déchets.

«Je pense que si on veut le faire, il faut vraiment savoir pourquoi on fait ça. Au début, je disais que ce n’était pas bien pour la planète et je pensais au mouvement écolo, mais en fait ce n’étaient pas mes valeurs. Ce qui m’a menée au zéro déchet, c’est la simplicité. Quand on a moins d’objets à se préoccuper, on a plus de temps pour soi et pour ses activités», soutient la trentenaire.

Elle assure aujourd’hui faire davantage d’expériences, d’activités en extérieur et trouver une grande satisfaction à faire elle-même ses produits.

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