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Intensification des travaux du nouveau pont Champlain

Photo: TC Media – Hugo Lorini


La cadence au chantier du nouveau corridor Champlain s’est accélérée depuis le mois de septembre avec une augmentation du nombre de travailleurs et des quarts de travail. Signature sur le Saint-Laurent (SSL) a pris ces mesures afin d’éviter les pénalités de retard sur l’échéancier. Les coûts supplémentaires ne sont pas encore connus, mais ils seront à la charge d’Infrastructure Canada et de son partenaire.

«Les pressions liées au transport des pièces hors normes en 2016 et les grèves de 2017 ont mis des pressions sur l’échéancier, explique le directeur de la coordination de SSL, Daniel Genest. Fort probablement, on aurait terminé à l’été 2019, donc les mesures d’accélération nous permettent de prendre l’échéancier et de le ramener en décembre 2018, comme ce qui était initialement prévu.»

Une étude réalisée pour le compte de la société des Ponts Jacques Cartier et Champlain (PJCCI) sur les scénarios «pire cas», c’est-à-dire un retard d’échéancier, a révélé les coûts d’entretien et de réfection de l’actuel pont Champlain si le nouveau ne devait pas être livré à temps. Ainsi, un an de retard entraînerait des frais de 200 M$ pour maintenir la structure alors que la facture grimperait à 250 M$ pour un retard de deux ans.

À cela s’ajoute les sanctions financières de 100 000$ par jour de retard la première semaine et 400 000$ quotidiennement dès le 8e jour.

SSL certifie avoir respecté ses prévisions jusqu’à maintenant. Depuis le début du mois de juillet, l’équipe sur le chantier est passée de 650 à 825 travailleurs, ce qui représente une hausse de 25% de la main d’œuvre. Le temps passé sur le chantier a aussi doublé.

«Ce sont des quarts de travail qui prennent essentiellement 10h, souligne M. Genest. Pour les gens qui travaillent dans l’industrie de la construction, ça a été démontré qu’en termes de production, d’efficacité et d’efficience sur chantier, c’est mieux d’avoir deux bons quarts de travail qui se chevauchent et d’avoir aussi un mode de production qui se limite à six jours par semaine.»

Boulevard René-Lévesque
Cette cadence devrait être maintenue pour les 15 prochains mois. L’enjeu du boulevard René-Lévesque reste d’autant plus grand que l’augmentation du quart de travail était envisagée pour finalement ouvrir la voie deux heures le matin et deux heures le soir. Un compromis semble toutefois envisagé.

«L’option la plus facile pour le chantier aurait été la fermeture complète. L’autre extrême est de laisser le boulevard ouvert à deux voies dans chaque direction. On évalue toutes les possibilités entre ces deux options, donc on continue de travailler ça», dit M. Genest.

Il leur reste toutefois un mois pour trouver une solution. SSL s’est engagé envers la Ville de Montréal et l’arrondissement de Verdun à annoncer les mesures liées au boulevard René-Lévesque lors du prochain Comité de bon voisinage, le 28 novembre.

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