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Décès de deux intervenantes de la DPJ: du soutien obtenu auprès des équipes

Les équipes de la DPJ sont sous le choc après le décès de deux de deux intervenantes de la DPJ.
Les équipes de la DPJ sont sous le choc après le décès de deux de leurs collègues. Photo: Archives

Les équipes du CIUSSS Centre-Sud ont obtenu du soutien psychologique à la suite du décès de deux de leurs collègues au début de la semaine. Les jeunes intervenantes de la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) se seraient enlevé la vie. On ignore s’il a un lien entre les deux tragédies.

Les intervenantes étaient âgées de 23 et 26 ans. L’une travaillait en centre de réadaptation auprès des adolescents alors que l’autre, à l’application de mesures.

Ce poste consiste à accompagner les familles quotidiennement pour les aider à régler leurs difficultés en trouvant pour eux des ressources, entamer une cure de désintoxication et monter un budget par exemple, ou encore en les amenant dans des thérapies de groupe pour améliorer leurs compétences parentales.

«Ce n’est pas un travail qui est facile parce que, parfois, il y a des parents qui collaborent peu ou même pas du tout. Donc il faut aussi que [les intervenants] travaillent à les motiver à vouloir changer les choses», explique la porte-parole du CIUSSS, Jocelyne Boudreault.

Le travail destiné aux adolescents en centre demande quant à lui une présence quotidienne avec les jeunes hébergés. «Ils font des tâches avec eux comme si c’était ‘des parents’, pour les aider à se réadapter», précise Mme Boudreault.

Une intervenante peut être notamment présente le matin pour déjeuner avec le jeune, l’amener à l’école ou l’aider à trouver un emploi, selon sa situation.

Charge émotive

Le CIUSSS n’a pu confirmer qu’il s’agissait de suicides puisque les résultats de l’enquête sont toujours attendus.

À tout moment, les intervenants de la DPJ peuvent demander un soutien psychologique, soit par le biais de leur chef de service ou une adjointe clinique. «Quand quelqu’un appelle pour avoir de l’aide, il va y avoir un retour très rapidement», souligne la porte-parole du CIUSSS.

Le Programme d’aide aux employés (PAE) leur sera offert, ce qui comprend les services de psychologues.

Un intervenant de la DPJ prend en charge de 12 à 15 familles en moyenne selon la complexité des dossiers et du nombre d’enfants. «Il y a des cas où c’est tellement problématique qu’il peut y avoir deux intervenantes, fait savoir Mme Boudreault. Elles se partagent les tâches pour que ça ne soit pas juste une personne qui porte la charge émotive.»

La pandémie aurait amplifié les problèmes des familles qui vivaient déjà avec des difficultés. Par conséquent, le travail des intervenants est devenu plus exigeant.

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a réagi sur les réseaux sociaux se disant bouleversée par la nouvelle. Elle admet que la crise sanitaire «accentue la pression avec laquelle ils doivent composer». Elle invite ceux qui vivent des difficultés à demander de l’aide «avant qu’il ne soit trop tard».

Si vous avez besoin de soutien psychologique, avez des idées suicidaires ou êtes inquiet pour un proche, vous pouvez appeler 24h/7 le 1866 APPELLE (1 866 277-3553)

118 316

Selon les statistiques provinciales de 2019-2020, un total de 118 316 signalements à la DPJ ont été traités au Québec, une hausse de 12% par rapport à l’an dernier.

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