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Maire et conseillers sautent à l’eau pour les Olympiques spéciaux

Photo: Hugo Lorini/TC Media

Près de 275 courageux ont plongé dans les eaux glacées du fleuve Saint-Laurent, à Verdun, lors du Défi de l’ours polaire. Les plongeurs, dont le maire Jean-François Parenteau, ont recueilli environ 60 000$ pour la tenue des Olympiques spéciaux du Québec (OSQ), événements sportifs pour les jeunes présentant une déficience intellectuelle.

Plus de 200 spectateurs se trouvaient sur le site de la Marina de Verdun, pour assister à la tenue du Défi de l’ours polaire, le samedi 7 février. Appuyés par des commanditaires souvent recrutés parmi les amis, les participants devaient sauter dans l’eau glacée.

En plus de participer individuellement à ce bain nordique, les membres du conseil d’arrondissement de Verdun agissaient comme hôtes du Défi en prêtant de leurs installations, dont le Studio B qui a servi de salle d’habillage et de réchauffement des baigneurs.

Satisfait d’accueillir un tel événement à Verdun, le maire Parenteau a fait la queue avec son fils pour s’inscrire parmi les braves qui ont pris ce bain polaire.

Sterling Downey, conseiller de la Ville, s’est jeté à l’eau deux fois pour la cause. «Je suis très fier de contribuer à une telle organisation», a-t-il déclaré, en robe de chambre, serviette au cou, en sortant de l’eau.

Les conseillers et conseillères Luc Gagnon, Manon Gauthier et Marie-Andrée Mauger ont aussi sauté à l’eau au profit de l’OSQ.

35 ans de bénévolat pour Suzanne Pedicelli
En marge de la baignade en eau glaciale, parents d’athlètes et bénévoles, dont Suzanne Pedicelli, ont témoigné des bienfaits du sport pour les jeunes présentant une déficience intellectuelle.

Coordonnatrice des Olympiques spéciaux pour le Sud-Ouest, incluant Verdun, LaSalle et Ville-Émard, Mme Pedicelli s’occupe des personnes qui vivent avec une déficience intellectuelle et leur famille depuis 35 ans. Elle est également mère de trois enfants, dont une fille qui est lourdement handicapée, d’où cette sensibilité au vécu des parents d’enfants trisomiques.

«Malgré tout, vous êtes plus chanceux que moi parce que dans mon temps, il n’y avait rien pour nous aider en tant que parent d’enfant déficient», dit-elle aux parents d’enfants ayant une déficience intellectuelle.

Pas de doute, selon elle, le programme d’activités des Olympiques spéciaux a un impact fondamental. «J’ai connu une petite fille handicapée tellement gênée qu’elle ne parlait pas, et aujourd’hui on est obligé de lui dire de se taire tellement elle parle», raconte-t-elle.

À ce chapitre, tous les bénévoles de l’OSQ croisés le 7 février, constatent que les jeunes participants s’épanouissent, et développent de la confiance en soi, au sein du groupe.

Olympiques spéciaux en bref
Au Québec depuis 1981, les Olympiques spéciaux du Québec (OSQ) enrichit la vie des personnes présentant une déficience intellectuelle par le sport et la compétition amicale. Plus de 5500 athlètes participent aux différents programmes d’entraînement offert par l’association à but non lucratif sous l’égide de 1650 entraîneurs et bénévoles.

De l’avis du président d’OSQ, Daniel Granger, de grandes rencontres sportives favorisent l’inclusion sociale en développant des relations interpersonnelles entre les athlètes. Les participants font le plein d’estime de soi en se découvrant des talents jusque-là ignorés. La personne présentant une déficience intellectuelle affirme son besoin d’autonomie dans la pratique d’activités où elle doit prendre des décisions.

L’organisation des Olympiques spéciaux compte 23 sections locales qui coordonnent les 17 disciplines au programme. Le financement de ces Jeux provient majoritairement des événements-bénéfices comme Le Défi de l’ours polaire et la Course aux flambeaux des agents de la paix, sous la responsabilité de plusieurs corps de police, dont le SPVM, la SQ, la GRC et la Police de Laval et de Longueuil.

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