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Les parents de Verdun à la défense de l’école publique

Photo: Collaboration spéciale


Près de 250 personnes se sont tendu la main et ont créé une véritable chaîne humaine autour de l’école Notre-Dame-de-la-Garde sur la rue Brault à Verdun mardi matin, avant le début des classes.

Aux sons des «so-so-so-solidarité», parents et enfants ont protesté contre les compressions budgétaires imposées par le gouvernement provincial.

«Un milliard de dollars de coupures sur six ans, c’est inadmissible», s’est indigné Anne-Marie Turmel, mère de trois enfants, dont deux fréquentent l’école.

«Comment peut-on imaginer que ça ne se répercutera pas sur les enfants? Comment peut-on avoir une vision à si court terme de l’éducation?» se questionne-t-elle.

Pour la troisième fois depuis mai, le regroupement «Je protège mon école publique», lancé dans une école de Rosemont, invitait les citoyens à s’unir et à manifester pour le maintien des services aux élèves. Plus de 260 écoles à travers le Québec ont répondu à l’appel.

«Je suis solidaire et préoccupé par la situation, affirme Claude Aubin, dont quatre de ses petits-enfants sont d’âge scolaire. Si on ne s’organise pas pour protester, on va se faire organiser par le gouvernement.»

Il a indiqué ne pas être étonné par la présence massive des parents à l’événement. «Tout le monde commence à se sentir concerné. Ça se parle dans les chaumières, sans parler de Facebook. C’est tant mieux, car plus on est, plus on a de chance d’être entendus.»

À Notre-Dame-de-la-Garde, les participants ont entouré l’école en scandant «Protégeons nos écoles publiques», encouragés par les klaxons des nombreuses voitures. Les enfants, armés de trompettes et de crécelles, s’en sont donné à cœur joie, prenant avec enthousiasme part à cette manifestation qui brisait un peu la routine de la rentrée.

Conséquences des coupures
Beaucoup de parents avouent ne pas savoir comment les compressions vont affecter les services aux élèves, mais ils sont tous persuadés qu’il y aura des impacts.

Selon Mme Turmel, les heures de la technicienne en éducation spécialisée vont être réduites à un jour par semaine plutôt que quatre, une décision qui ajoute un fardeau supplémentaire aux enseignants.

«Nous sommes une école en bonne santé financière dans une commission scolaire en bonne santé financière. On n’est pas vraiment touché pour l’instant, mais il y a d’autres établissements où c’est plus rock’n’roll», précise-t-elle.

D’autres événements similaires pour protester contre les compressions budgétaires devraient être organisés le 1er octobre.

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